Ils sont une quarantaine de Soudanais, Afghans et Erythréens, hébergés dans des centres d'accueil et d'orientation de Nîmes, dans l'attente d'un statut de réfugiés. Une procédure complexe : 400 à 500 personnes sont venues les soutenir pour que leur demande d'asile soit examinée dans le Gard.
Les manifestants sont venus soutenir les demandeurs d'asile, pour que leurs demandes soient examinées dans le Gard.
Une dérogation à la procédure classique, dite de Dublin, qui veut que la situation d'un migrant soit examinée dans son pays d'entrée dans l'espace Schengen, le plus souvent en Italie.
Certains préfets dérogent à cette procédure pour permettre aux migrants issus de la jungle de Calais de déposer une demande d'asile en France et non pas auprès de l'administration de leur pays d'entrée dans l'Union Européenne.
Dans le Gard, la préfecture veut appliquer à la lettre les consignes du ministère de l'intérieur , ce qui signifierait l'expulsion pour une quarantaine d'exilés hébergés dans le Gard, essentiellement Soudanais.
Dans ses consignes adressées aux préfectures, le ministère de l'intérieur limite l'accès à cette voie aux seuls migrants issus de la jungle de Calais et ayant rejoint un centre d'accueil avant le 27 octobre 2016.
Des critères qui créent la confusion selon les associations qui viennent en aide aux exilés. Chassés de la « Jungle » certains ne seraient arrivés que le 2 novembre à Nîmes et devraient donc retourner en Italie pour déposer leur dossier.
Reçues en préfecture, les associations n'ont pas été entendues. *
L'administration se retranche derrière les dates d'arrivées des migrants quand les humanitaires réclament un examen au cas par cas.
Reportage de Jérôme Curato et Pascale Barbès :