Benoit Hamon était en meeting mardi soir à Toulouse. Il n'a pas dérogé à la règle du parti socialiste : terminer la campagne dans la ville rose, une terre normalment acquise à la gauche. De quoi se remotiver avant le premier tour.
François Mitterand, Lionnel Jospin, François Hollande et Benoit Hamon. Le candidat socialiste n'a pas dérogé à la tradition de son parti : donner son dernier meeting à Toulouse. Alors que le candidat socialiste est en perte de vitesse continue dans les sondages, il est donc venu mardi soir en terrain conquis dans la ville rose.
Son prédécesseur François Hollande avait rempli la place du Capitole, lui a du se contenter de quelques 6000 personnes au Zénith de Toulouse.
Hamon connaît ses classiques socialistes : «Toulouse c’est l’endroit où un candidat socialiste vient à un moment, si possible à la fin de sa campagne, chercher l’ultime énergie», dit-il en introduction de son discours.
C'est à Toulouse qu'on vient chercher l’ultime énergie avec laquelle on remporte les victoires pour lesquelles on se bat! #BHToulouse pic.twitter.com/5EISmBxY0S
— Benoît Hamon (@benoithamon) 18 avril 2017
Reprenant, comme Jean-Luc Mélenchon dimanche à Toulouse, le thème de la «liberté» en fil rouge de son discours, il attaque d’emblée Emmanuel Macron : «Ce n’est pas une campagne électorale que mène Emmanuel Macron, c’est une OPA sur l’Elysée […] avec les méthodes d’une entreprise […] c’est très loin d’un projet politique."
M. Hamon, désormais loin dans les sondages derrière Jean-Luc Mélenchon, s'en est aussi pris, sur un registre plus modéré, au candidat de La
France insoumise, qui fait "de grands discours", en "campagne sur une péniche". Rappelant que lui est allé dans "huit quartiers populaires" cette semaine.
Le soutien appuyé de Carole Delga
Benoit Hamon a reçu un soutien sans équivoque de la présidente de région Carole Delga. "Il est sans mépris, sans cynisme honnête et intègre", a salué cette proche de Manuel Valls, dénonçant la "confusion" du ni droite ni gauche prôné par M. Macron. "Au centre c'est partout et nulle part. On attrape tout et n'importe quoi. C'est une auberge espagnole dans laquelle s'est attablée une clique d'anciens couteaux de la Chiraquie et dont deux tiers des soutiens sont nés avant la Ve République", a lancé Carole Delga.