Pour la 6ème année consécutive, 400 à 500 personnes se sont mobilisées pour la cause animale dans les rues de Toulouse pour demander l'interdiction des pratiques actuellement en cours dans les abattoirs.
La France compte près de mille abattoirs. Et chaque jour, trois millions d'animaux y sont abattus.
La diffusion, par l'association L214, d'images tournées secrètement au sein des abattoirs a beaucoup ému.
Et les militants de la cause animale n'entendent pas que cette émotion retombe, sans que loi n'évolue à ce sujet.
"Ouvrons les yeux, fermons les abattoirs" : les manifestants se sont d'abord rassemblés devant le musée d'art contemporain, installé dans les anciens abattoirs de la ville, avant de cheminer en cortège dans la forte chaleur de la mi-journée.
T-shirt rouges distribués par l'association, étiquettes numérotées à l'oreille imitant celles des animaux d'élevage, les manifestants ont scandé: "Fermons les abattoirs, ouvrons les consciences" ou "Ni viande, ni poisson, abolition", avant de s'allonger quelques minutes sur le bitume du Pont-Neuf, qui enjambe la Garonne.
"Ce n'est pas de la nourriture, c'est de la violence", "Je ne digère pas l'agonie" ou "Stop au génocide", clamaient des panneaux brandis dans la foule.
L'association L214 appelle donc à des rassemblements citoyens partout en France. Une marche a lieu samedi 27 mai, à Toulouse.
L214 est née en 2008, elle a été fondée par des militants végétariens. Son nom vient de l'article L214 du code rural qui dit, depuis 1976, que « Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce. »
Un principe bafoué par les pratiques actuelles, selon les militants de ce mouvement.
Voir le reportage de Stéphane Compan et Julien Lanchas, de France 3 Occitanie :