Devant des dizaines de milliers de personnes rassemblées à la Prairie des filtres à Toulouse ce dimanche, Jean-Luc Mélenchon s'est présenté comme "le candidat de la liberté de conscience" et a promis à François Fillon "une veste électorale cousue main".
Il a choisi d'invoquer Callas, Jaurès ou encore Prévert pour conclure son discours. A Toulouse, devant des dizaines de milliers de personnes réunies à la Prairie des filtres, Jean-Luc Mélenchon, s'est posé en candidat de la liberté. La liberté, le fil rouge de ce dernier grand meeting avant le premier tour de l'élection présidentielle. Et la volonté pour le candidat de la France Insoumise de se poser en rassembleur capable de gouverner le pays. Convaincu que "peut-être dimanche tout se jouera à quelques voix", Jean-Luc Mélenchon s'est attaché pendant une heure vingt de discours à démontrer sa crédibilité. Une réponse aux récentes attaques de ses adversaires et surtout à François Fillon.
"Une veste cousue main" pour le candidat LR
Ironisant sur le fait que le candidat de la droite, François fillon "aime bien les beaux habits", Jean-Luc Mélenchon lui a promis "une veste électorale cousue main". François Fillon avait reconnu le mois dernier avoir "eu tort" d'accepter des costumes de luxe offerts par l'avocat Robert Bourgi, qu'il a affirmé avoir rendus. Privilégiant les attaques contre le candidat LR, au coude à coude avec lui pour la troisième place des intentions de vote au premier tour de la présidentielle dimanche prochain, Jean-Luc Mélenchon lui a aussi reproché ses "bondieuseries". En termes de religion, "si je devais choisir, je choisirais une nouvelle fois la fraternité avec mes camarades combattants de la théologie de la libération en Amérique latine", a déclaré le candidat, qui s'est vu reprocher ces derniers jours une proximité notamment avec le régime chaviste du Venezuela.Quant à l'accusation d'"être communiste", il l'a jugée "tout à fait supportable, je me permets de le signaler". "Mais je ne le suis pas et cela ne m'empêche pas d'être extrêmement satisfait de voir dans nos rangs les communistes", a poursuivi le candidat de La France insoumise, dans un hommage à ses alliés plutôt rare depuis le début de sa campagne.
"En maintes occasions, d'aucuns ne se sont pas plaints de les trouver du bon côté de la barricade", a rappelé Jean-Luc Mélenchon, ironisant sur le fait que "du temps où (Fillon) était Premier ministre", l'UMP "a signé un accord de coopération fraternelle avec le parti communiste chinois".
Qualifié samedi d'"Ubu", toujours par François Fillon, le candidat LFI a estimé que l'ancien Premier ministre avait "perdu une bonne occasion de (se) taire". "Cet homme s'est mis tout à coup à critiquer un accord fiscal avec le Qatar, en oubliant que c'était lui qui avait signé!", a-t-il lancé sous les rires de la foule, qui a immédiatement repris en clameur le slogan "Dégagez!"
"Et si je devais recevoir des leçons de fréquentations, ce n'est pas de lui que je les prendrais, parce que moi je n'ai pas invité à fêter le 14 Juillet (...)l'émir du Qatar", a-t-il encore poursuivi, promettant que s'il est élu président, "il n'y aura aucun monarque invité à la fête de la République"
Voir ici le reportage de Laurent Dubois et Harmonie Pacione :