Hier, plus d'une vingtaine de personnes se sont réunies devant le tribunal de Béziers, car "victimes de la justice". Ils l'accusent de lenteur et d'erreurs à leur encontre et parlent même de "pressions" qu'ils auraient subies.
Sous le soleil hivernal, polaires et manteaux sur les épaules, plus d'une vingtaine de personnes se tient à l'entrée du tribunal de grande instance de Béziers. Devant eux, mégaphone à la main, Hubert Van Der Torren anime l'auditoire.
En 2014, un incendie a détruit une partie de l'outil de travail de ce chef d'entreprise. Depuis, il crie à la machination judiciaire et accuse deux magistrats héraultais de complicité avec le milieu et de corruptions. Il a d'ailleurs saisi le Conseil supérieur de la magistrature qui diligente une enquête.
Une association créée
Certains le décrivent comme "un illuminé". Ce qui est sûr, c'est qu'Hubert Van Der Torren se bat quotidiennement pour faire entendre sa voix et celles d'autres victimes. Voyant qu'il n'était pas seul dans ce cas, il a créé une association, l'association de victimes des dérives du système judiciaire, pour que lui et les autres victimes se fassent entendre.
Si son affaire est entre les mains d'une juge d'instruction biterroise, elle est aujourd'hui au point mort. Un peu comme celles des victimes présentes à ses côtés, devant le tribunal de grande instance de Béziers.
Des cas de maltraitance judiciaire que ces victimes ont bien du mal à faire connaître.
"Ce qui est difficile, c'est de sensibiliser autour de soi. Tant qu'on n'y est pas passé, c'est difficile de réaliser ce qu'il se passe", constate Annie Marciniak, victime.
Vingt-deux magistrats mutés
L'histoire d'Hubert Van Den torren n'est pas isolée mais plus complexe qu'il n'y paraît. Certains pensent que le Biterrois a été instrumentalisé. A ce jour, son acharnement a entraîné la mutation de 22 magistrats.