Sur le site expérimental de Puéchabon, dans l'Hérault, les scientifiques du CNRS étudient les effets de la sécheresse sur l'écosystème depuis les années 90. Pour ce faire, ils ont créé un laboratoire en plein air où la sécheresse est accélérée de facon délibérée.
La forêt souffre à cauise de la sécheresse. Cela fait plusieurs mois qu'il ne pleut pas assez, notamment dans l'Hérault.
Le phénomène de sécheresse accéléré
Cela fait même deux ans que la sécheresse fait souffrir la forêt. 2016 et 2017 sont deux des pires années en matière de sécheresse pour le Languedoc-Roussillon. Sur le site expérimental de Puéchabon, à 35 km au nord de Montpellier, les scientifiques du CNRS (Centre national de la recherche scientifique) étudient les effets de ce phénomène naturel sur l'écosystème depuis les années 90. Ils privent d'eau certains arbres exprès pour voir comment ils réagissent.
Un reportage d'Isabelle Bris et Caroline Agullo
Sur le site expérimental de Puéchabon, dans l'Hérault, les scientifiques du CNRS étudient les effets de la sécheresse sur l'écosystème depuis les années 90. Pour ce faire, ils ont créé un laboratoire en plein air où la sécheresse est accélérée de facon délibérée.
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Quels sont les effets de la sécheresse ?
Dans le labo à ciel ouvert de Puéchabon, on augmente artificiellement le manque de pluie pour savoir à quoi la flore locale pourra ressembler dans 30 ans. La sécheresse de ces deux dernières années donne déjà une petite idée : quand les arbres ont moins d'eau, ils sont plus petits et produisent moins de feuilles. Résultat : moins de photosynthèse et plus de carbone dans l'atmosphère.
La forêt, un bouclier naturel
La forêt est un bouclier naturel contre l'effet de serre. Un bouclier moins efficace quand la pluie se fait rare. Et c'est ce qui nous attend à l'avenir autour de la Méditerranée. Mais l'espoir est quand même de mise. Les chercheurs se sont aperçus cette année que si le chêne vert avait sacrifié une partie de ses feuilles, le taux d'humidité n'a pas bougé dans celles qui lui restent.
Perrine Fleury, hydrogéologue (BRGM) invitée du 19/20 le 9 octobre analyse cette situation critique et ses conséquences sur nos réserves en eau douce.
La sécheresse perdure en Languedoc-Roussillon et les nappes phréatiques sont très basses. Perrine Fleury, hydrogéologue analyse cette situation critique et ses conséquences sur nos réserves en eau douce.
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