INFO FRANCE 3 - Après le décès d’un collectionneur, plusieurs tonnes d’obus, de grenades, de mines, de cartouches et de roquettes ont été découvertes à son domicile à Boissezon dans le Tarn. Les équipes de déminage ont travaillé durant 10 jours pour vider la maison.
Durant dix jours, les habitants de Boissezon ont assisté à un drôle de spectacle. Des armes, comme par exemple cet obus de 155 mm et 50 kilos de la 2nde guerre mondiale, et des munitions de toutes sortes évacuées, une à une, par les équipes de la Sécurité civile d’une maison de ce petit village du Tarn.
L’habitation appartenait à Christian Bourdel, fondateur et président du Militarial. Un musée créé en 1996 dans lequel ce collectionneur passionné a rassemblé plus de 4500 objets datant de la 1ere guerre mondiale à la guerre d’Algérie.
En novembre 2016, le médecin à la retraite décède. Ses héritiers découvrent alors chez lui un véritable capharnaüm, rempli d’objets de toute sorte mais surtout des obus, des grenades, des mines, des cartouches, des roquettes. En tout sept tonnes d’explosifs instables qu’il a fallu neutraliser le plus rapidement possible.
Une tâche à laquelle se sont attelés les démineurs de la Sécurité civile dans la plus grande discrétion jusqu’à ce jeudi 11 mai. Les logements autour de la maison de Christian Bourdel ont dû être évacués pour faire exploser, dans un lieu tenu secret, les obus les plus dangereux.
Présenté comme un passionné d’histoire, connu de tous les antiquaires de la région, Christian Bourdel avait aussi une personnalité qualifiée de "fantasque". Ses patients du village se rappellent d’ailleurs très bien de ces armes et de ces masques à gaz qu’il exposait partout dans son cabinet médical.
Mais cette découverte divise au sein du village. Plusieurs villageois ne cachent pas leur colère face à ce stock qui aurait pu avoir de graves conséquences. Plusieurs d’entre eux se demandent encore comment autant d’armes non-démilitarisées ont pu être conservées de la sorte.