Patrick Devedjian était l'invité de Samedi Politique sur France 3 Paris. Il a indiqué qu'il soutiendra Nicolas Sarkozy lors du vote pour l'élection du Président de l'UMP pour permettre la reconstruction du mouvement. Il a également annoncé sa candidature à sa succession à la tête des Hauts-de-Seine
Patrick Devedjian et Nicolas Sarkozy enterrent la hache de guerre.
Les retrouvailles d'amis de 40 ans
Invité de Samedi Politique sur France 3 Paris, le président UMP du conseil général des Hauts-de-Seine confirme qu'il votera en faveur de son prédécesseur pour la présidence de l'UMP. "Je vais voter pour Nicolas Sarkozy. L'état de l'UMP n'est pas glorieux, nous avons de graves difficultés (...). Je souhaite une réforme profonde l'UMP. Il faut beaucoup d'énergie pour être à la hauteur de ce que demandent les électeurs. Je pense que Nicolas Sarkozy est celui qui est capable de transformer l'UMP", déclare-t-il.
Ce n'est pas une surprise politique. Mais d'un point de vue personnel, c'est plus étonnant. Proches au début de leurs carrières politiques, ils étaient en froid depuis l'épisode de l'arrivée manquée de Jean Sarkozy à la tête de l'Epad. Depuis 2009, Patrick Devedjian ne manquait pas une occasion de tirer à boulet rouge sur le candidat qu'il soutient aujourd'hui. Alors girouette Monsieur Devedjian ? Que lui a promis Nicolas Sarkozy quand ils ont déjeuné ensemble il y a une semaine ? "Rien. Vous avez rappelé mon âge (70 ans ndlr), j'ai passé le temps des ambitions. Il y avait un côté retrouvailles de gens qui sont amis depuis 40 ans", commente l'un des nouveaux réconciliés.
"Sur le plan de l'affectif, nous avons eu des hauts et des bas avec Nicolas Sarkozy. Je lui ai toujours parlé librement, y compris quand il était président. Ca n'a pas aidé à faciliter nos rapports mais je lui ai toujours reconnu du talent et de l'énergie", poursuit-il.
Patrick Devedjian n'a assisté à aucun des meetings de campagne de Nicolas Sarkozy. Il sera à celui de Puteaux fin novembre. Estime-t-il que Nicolas Sarkozy a raté son retour comme le juge la majorité des observateurs ? "On va voir, c'est le résultat qui le dira. S'il fait plus de 70%, ce sera un succès", pronostique le député des Hauts-de-Seine.
"Là on est dans la cuisine politique. Comment doit s'organiser l'UMP ? S'imaginer que l'élection présidentielle est demain est une erreur stratégique", commente-t-il, évoquant les critères d'une condition pour une éventuelle candidature de Nicolas Sarkozy à la primaire "C'est une course d'obstacle. Il faut d'abord qu'il ait un bon résultat pour gagner la présidence de l'UMP.Il faut ensuite qu'il transforme l'UMP et qu'il en fasse un élement dynamique de l'opposition", déclare Patrick Devedjian.
Une primaire dans laquelle les sondages place Alain Juppé devant. "J'en suis satisfait. Nous avons intêret à avoir plusieurs talents en lice pour remporter la timbale le moment venu", avance-t-il prudemment. Interrogé sur le caractère clivant de Nicolas Sarkozy, il concède "que dans la campagne présidentielle, il faudra qu'un certain nombre de changement se fasse".
Candidat aux départementales
Patrick Devedjian a annoncé qu'il sera candidat à sa succession au conseil général des Hauts-de-Seine en mars prochain. Alors que Manuel Valls à annoncé la suppression des départements de la petite couronne dont le 92 à l'horizon 2020. "Les élections départementales vont être l'occasion pour le corps électoral de marquer son attachement à quelque chose qui fonctionne", promet celui qui sera peut-être le dernier président de l'Histoire du conseil général des Hauts-de-Seine.