Réunion publique houleuse à Forges-les-Bains sur le centre d'accueil pour migrants incendié

La toiture d'un bâtiment situé devant le futur centre d'hébergement pour migrants a été incendiée, à Forges-les-Bains, dans l'Essonne.
Ambiance houleuse à Forges-les-Bains, mercredi, lors d'une réunion avec la préféte de l'Essonne. Cette réunion intervenait au lendemain de l'incendie du futur centre d'accueil pour migrants de cette commune de 4 000 habitants.

Ambiance houleuse à Forges-les-Bains, mercredi, lors d'une réunion avec la préféte de l'Essonne. Cette réunion intervenait au lendemain de l'incendie du futur centre d'accueil pour migrants de cette commune de 4 000 habitants.

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Pourquoi ne pas avoir prévenu les habitants en amont ? Pourquoi le centre est-il si près d'une école ? Par qui ces hommes seront-ils surveillés ? Les habitants présents à cette réunion ont égréné craintes et interrogations.

Ils étaient très majoritairement venus crier leur peur face à l'ouverture de ce centre, qui appartient à la ville de Paris et doit accueillir prochainement au moins 91 hommmes migrants de diverses nationalités.

Un couvre-feu à 23 heures

Aurélie El Hassak-Marzorati, directrice générale adjointe d'Emmaüs solidarités, présente à cette réunion a tenté de "rassurer" en expliquant le fonctionnement du centre, qui peut exercer pendant quatre ans maximum. Les migrants y resteraient quatre mois, le temps de faire une demande d'asile et que leur situation soit examinée. Ils seraient encadrés par 20 salariés de l'association, avec un couvre-feu à 23 heures. Des activités et des cours de français rythmeraient leurs journées.

Elle a évoqué de nombreux exemples, parmi les 150 centres de ce type en France, où les choses se passent sans problème. Et proposé notamment qu'un collectif d'habitants se rende dans un centre à Paris.

"Je ne suis pas convaincue" a soufflé Sylvie Dubois, retraitée de 58 ans. "Autant de migrants, non. Que des hommes, non. Aussi près d'une école, non", a-t-elle déclaré à l'AFP. "Je ne suis pas plus inquiète que ça pour mes enfants", confiait avant la réunion Jennyfer Sandalian, mère de deux filles scolarisées à l'école communale. En minorité dans la salle, elle est rentrée chez elle les larmes aux yeux.

"Je n'ai jamais vécu cela jusqu'alors. (...) La haine est là mais je continuerai à me battre pour que nous vivions tous ensemble", a lancé devant la presse Aurélie El Hassak-Marzorati, en quittant la salle communale après plus de deux heures d'échanges très vifs avec un public de plus de 500 personnes sur ce projet que l'association doit encadrer.

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