Parrainé au 10 mars par 524 élus, François Asselineau est depuis vendredi officiellement candidat à l'élection présidentielle de 2017. Mais qui est donc ce candidat de 59 ans, ancien proche de Charles Pasqua, favorable au "Frexit", une sortie par la France de l'Europe ?
Dès le mardi 7 mars, le vent semblait être favorable à François Asselineau, fort de 480 parrainages validés par le Conseil constitutionnel. Une petite mise en bouche, avant la consécration de vendredi, lorsque le juge électoral a confirmé les 524 parrainages d'élus reçus et validés en faveur du candidat.
François Asselineau n'est pas un nom que l'on attendait forcément dans cette campagne électorale. Une fois les candidatures validées par le Conseil constitutionnel, celle du candidat de l'UPR apparaît comme la grande surprise, aux côtés de François Fillon, Emmanuel Macron, Marine Le Pen ou Benoît Hamon...
► REPORTAGE. François Asselineau, lors de la campagne des élections régionales en Île-de-France (24 novembe 2015)
# Pour un "Frexit" et une sortie de l'Otan...
Candidat "souverainiste", François Asselineau souhaite entamer le divorce de la France avec la zone euro, mais également la sortie de l'Union européenne. Partisan de "la libération nationale", il propose également de sortir de l'Otan. Sur le site de son parti, son programme en vue de la présidentielle de 2017 ne figure pas encore. Il doit être dévoilé le 14 mars prochain. Mais figure déjà le programme que le candidat avait élaboré pour la présidentielle de 2012, élection à laquelle il n'avait pu concourir.
Dans son programme de "libération", l'UPR propose pêle-mêle la renationalisation de TF1, l'interdiction de puçage (puces RFID notamment) sur les êtres humains, ou bien le remplacement de la politique agricole commune par une politique nationale en faveur de l'agriculture...
# Il dénonce la "censure" des médias
Les affiches de son parti le claironnent, sur les piles de pont, les panneaux publicitaires... L'Union populaire républicaine serait "le parti qui monte malgré le silence des médias". L'UPR dénonce en effet la "censure" des médias, qui inviteraient peu le candidat, la règle de l'équité en temps de parole s'imposant durant la campagne électorale de la présidentielle, du 1er février au 19 mars. Cette règle implique en effet que "les télévisions et les radios allouent aux candidats et à leurs soutiens des temps de parole ou d’antenne en tenant compte de leur représentativité et de leur implication effective dans la campagne", selon le CSA.# L'UPR, un parti très connecté
Si l'UPR ne porte pas les médias traditionnels dans son coeur, il s'appuit allègrement sur les réseaux sociaux pour diffuser ses messages. Sur Twitter, François Asselineau est suivi par plus de 19.000 followers. Et sur son site internet, le parti revendique d'être "le seul mouvement politique en France" à publier "en temps réel le nombre de ses adhérents" (17.318 revendiqués, à l'heure où nous écrivons). Enfin, la chaîne YouTube de l'UPR est suivie par près de 31.000 abonnés. On y trouve les points de vue du candidat sur l'actualité : le duel Clinton-Trump, la gifle de Manuel Valls, ou les "premiers succès du Brexit". Des vidéso-fleuves visionnées plusieurs dizaines de milliers de fois.Conférence de presse de François Asselineau suite à l'annonce de l'obtention des 500 #Parrainages https://t.co/7ct4Vcytv0
— François Asselineau (@UPR_Asselineau) March 10, 2017