Le groupe pharmaceutique avait annoncé le 26 novembre dernier la suppression de 610 postes, dont 76 en Île-de-France. Environ 200 employés de Servier ont manifesté devant le siège, à Suresnes, dans les Hauts-de-Seine.
C'est pour protester contre la suppression de 610 postes au sein de l'entreprise pharmaceutique qu'environ 200 salariés de Servier ont manifesté mardi devant le siège social de Suresnes, dans les Hauts-de-Seine, selon un journaliste de l'AFP présent sur place. Une première dans l'histoire du groupe fondé en 1954 par Jacques Servier.
Le 26 novembre dernier, les salariés avait reçu un mail annonçant la suppression de 610 postes, pour l'essentiel (90 %), des postes de visiteurs médicaux. 76 emplois concernent l'Île-de-France.
Manif #Servier à suresnes. Plus de 600 visiteurs médicaux bientôt licenciés ? pic.twitter.com/Mb33wzoRJn
— Mathilde Goanec (@Matiatwitt) 2 Février 2016
Colère et incompréhension
Parmi les slogans employés par les salariés : "On veut travailler", "fidélité sacrifiée" ou encore le mot "trahi" inscrit sur les chasubles mentionnant le nombre d'années d'ancienneté. "Tout le monde s'est mobilisé", s'est félicitée Jacqueline Gaillard, déléguée Unsa. Selon elle, "au moins 400" manifestants étaient rassemblés à Suresnes, la direction recensant de son côté "près de 200 grévistes".Depuis l'annonce le 26 novembre du plan prévoyant la suppression de 610 postes nets sur 690, "la cellule psychologique n'a jamais vu une telle détresse, beaucoup de salariés ne s'en remettent pas", c'est "la colère, l'incompréhension, la douleur", rapporte Marie-Pierre Juyoux, déléguée CFDT, le syndicat majoritaire. Celle-ci reproche au groupe de n'avoir pas "anticipé", de "faire en une seule fois ce que les autres labos font depuis 10 ans".