La nouvelle maire de la capitale a tenu la semaine dernière son premier Conseil de Paris. Parmi les mesures inscrites dans sa nouvelle feuille de route: trouver des alternatives "artistiques, solidaires et écologiques" pour tenter de limiter le nombre de cadenas qui envahissent les ponts de Paris.
La nouvelle maire PS de la capitale a tenu la semaine dernière son premier Conseil de Paris. Parmi les mesures inscrites dans sa nouvelle feuille de route: trouver des alternatives pour tenter de limiter le nombre de cadenas qui envahissent les ponts de la ville.
la Maire de Paris a décidé de mettre en ligne sur Paris.fr, la feuille de route de chacun de ses adjoints. Ces feuilles de route détaillent les missions précises que la Maire de Paris donne à ses adjoints, chacun dans son domaine de compétence. Ainsi on peut lire sur le site de la mairie, dans les missions de Bruno Juliard, le premier adjoint chargé de la culture, du patrimoine, la demande de la maire de s'emparer du dossier des "cadenas d'amour".
Elle demande à son adjoint "d'ouvrir une réflexion autour du phénomène des « cadenas d’amour », afin de proposer des alternatives à la fois artistiques, solidaires et écologiques."
Sceller son amour avec un cadenas sur les ponts de Paris ? Un comportement qui « choque » les Américains de Paris.
Ce phénomène existe ailleurs dans le monde, comme à Pittsburgh, Florence, Bruges, Prague. Des cadenas de toutes sortes accrochés sur la rambarde des ponts et dont on jette les clés pour prouver son amour. Mais derrière l'image romantique et devant l'ampleur du phénomène, des voix se font entendre.
A Paris, deux Américaines Lisa Anselmo et Lisa Taylor Huff, se sont emparées de la polémique de ces « cadenas d'amour » en lançant la campagne No Love Locks. Pour elles, les ponts de Paris, et plus particulièrement le Pont des Arts, « gémissent sous le poids de quelque 700 000 cadenas griffonnés de noms d'amoureux, les militants disent qu'il est temps de mettre fin à cette folie ». Leurs arguments : la sécurité, le poids des cadenas endommage les grilles des ponts et l'environnement avec la pollution engendrée par la rouille des cadenas et le nombre de clés jetées dans la Seine.
Avant les élections municipales elles avaient éditée une lettre ouverte destinée aux candidats à la mairie de Paris, où elles appelaient à interdire purement et simplement les « cadenas d'amour ».
Un blog, une page Facebook, un compte Twitter... le mouvement lancé en février a pris de l'ampleur. La pétition en ligne a déjà récolté près de 7000 signatures.
Voir le reportage de Frédérique Hovasse et Nedim Loncarevic