Après l'évacuation ce vendredi par la police des 2000 migrants installés depuis plusieurs semaines dans des campements sauvages de porte de La Chapelle. 450 d'entre eux ont été conduits par car vers un camp installé rue Lacretelle dans le 15e arrondissement de Paris.
Direction rue Lacretelle dans le sud de Paris ce vendredi pour ces 450 personnes. Vers 10 heures, dix cars transportant uniquement des hommes seuls, essentiellement des Soudanais et Afghans, ont été accueilli sur ce campus sportif de l’université Paris II Panthéon Assas, propriété de l’Université de Paris, qui s’étend sur plusieurs hectares entre les rues de Vaugirard et Lacretelle.
Géré par l’association Aurore, ce camp comprend deux gymnases qui peuvent accueillir respectivement 160 et 130 personnes ainsi que 20 tentes de 10 places chacune. Les autres personnes évacuées de La Chapelle ont été réparties sur une vingtaine de sites dans toute l'Ile-de-France, selon la préfecture d'Ile-de-France.
Des élus protestent contre l'installation de ce camp
Venu sur place vendredi, l'ex-député LR parisien Jean-François Lamour, a fustigé "une politique de fuite en avant". "Là où on accueillait une centaine de migrants il y a quelques mois, on en accueille aujourd'hui 500", a-t-il accusé. Il regrette par ailleurs de ne pas avoir été averti de la décision de monter ce camp pour migrants dans le 15e.
.@Macron/@fhollande:c'est la même politique d immigration et de mépris des élus en imposant dans le 15eme 500 migrants rue Lacretelle !
— Philippe Goujon (@Philippe_Goujon) 16 août 2017
Le maire LR du XVe , Philippe Goujon, a lui aussi protesté vendredi contre l'installation sans qu'on le "prévienne officiellement" d'environ 450 migrants dans deux gymnases de son secteur "Je n'ai jamais été prévenu officiellement", a affirmé à l'AFP M. Goujon, qui a également fustigé la situation dans une lettre adressée à ses administrés.
"C'est la troisième fois qu'un gymnase du XVe est choisi, sans que j'en sois informé, pour être transformé en campement de migrants dont la plupart, clandestins, ne sont même pas éligibles au droit d'asile", a-t-il écrit dans ce courrier daté de jeudi et distribué vendredi à des habitants.