En se basant sur les plaintes pour viol déposées à Paris, l'Observatoire national de la délinquance (ONDRP), voir l'étude ci-dessous, dresse un portrait-robot de l'agresseur-type dans la capitale. Il faut savoir que seulement 10% des victimes portent plainte après un viol.
L'ONDRP s'est basé sur les 688 viols déclarés à Paris en 2013 et 2014 alors qu'on estime chaque année qu'environ 84 000 femmes âgées de 18 à 75 ans sont violées ou victimes de tentatives de viol en France. C'est donc uniquement le portrait du violeur contre lequel une plainte a été déposée qui ressort de l'étude de l'Observatoire national de la délinquance.
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Le rapport de l’Observatoire de la délinquance
A Paris, le violeur type a 34 ans, avec une surreprésentation d'étrangers, de sans-emploi et de personnes connues des services de police, tandis que sa victime est une trentenaire, souvent alcoolisée au moment des faits, révèle l'étude publiée vendredi.
Un peu plus de la moitié des agresseurs sont étrangers et ils étaient dans 48% des cas déjà connus des services de police - un sur cinq "pour des faits d'infraction sexuelle" -, révèle aussi l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) dans cette étude fondée sur des données de 2013-2014, qui a répertorié 23% de viols conjugaux.
"La totalité des mis en cause est de sexe masculin" et un sur deux "connaissait la victime", indique l'Observatoire. Moins de la moitié des mis en cause avait un emploi, selon ce texte.
Les victimes majeures, dont un tiers sont de nationalité étrangère, sont à 90% de sexe féminin et "sont âgées, en moyenne, de 30 ans". "La moitié d'entre elles est alcoolisée au moment des faits", énumère le rapport.
Les viols sont dans trois quarts des cas perpétrés la nuit et dans des espaces privés. Quelque 40% d'entre eux ont lieu le week-end, souvent "dans les quartiers de sorties nocturnes" et "dans les lieux de circulation" (gares, etc.) de la capitale.
La violence physique n'est employée avant le viol que dans 15% des cas: les viols sont beaucoup plus commis après des menaces et des contraintes ou sous le coup de la surprise.
Dans un communiqué, l'association «Osez le féminisme» souligne que «moins de 10% des femmes ayant été violées parviennent à porter plainte». Et donc que l'étude «sous-estime très fortement la réalité des viols, et en particulier les liens familiaux qui existent entre victime et violeur : s’il est déjà très difficile de porter plainte, ça l’est encore davantage quand il s’agit d’un proche»