Pourquoi il faut arrêter de railler les ambitions présidentielles de Nicolas Dupont-Aignan

Jeudi 17 mars, Nicolas Dupont-Aignan a lancé sa campagne présidentielle pour 2017 lors d'un meeting à Yerres, ville de l'Essonne dont il est maire. Les scores de Debout la France sont en continuelle progression depuis 2012. Que peut espérer son président comme score à la présidentielle ?

Si le France se résumait à Yerres, Nicolas Dupont-Aignan serait sans doute élu président de la République. En 2012, il y était arrivé en tête en premier tour avec 24,88% des voix juste devant François Hollande

Pas vraiment une surprise dans la ville dont il est maire depuis 1995. Mais on comprend mieux pourquoi, il y a lancé sa campagne présidentielle jeudi 17 mars lors d'un meeting. L'occasion de répéter qu'il est l'un des maires les mieux élus de France. 

En 2012, Nicolas Dupont-Aignan, pour sa première candidature ambitionnait d'être le premier des petits candidats. Pari à moitié réussi, puisqu'il devança Poutou, Arthaud et Cheminade, mais il était derrière Eva Joly, qu'il espérait dépasser.

Pour 2017, il promet d'être présent au second tour. Du délire pur si on envisage l'aspect psychiatrique, une rodomontade gonflée d'un candidat qui se lance si on envisage l'aspect  politique. Les ambitions du président de "Debout la France" sont régulièrement moquées, à l'image de cet article du site parodique "le Gorafi". 




C'est aller un peu vite en besogne. Bien sûr, Nicolas Dupont-Aignan ne sera pas au second tour de la présidentielle, mais il a son petit rôle à jouer. Avec cette nouvelle candidature, il clôt un second cycle de présentation de son mouvement à chaque élection. Et à chaque fois depuis 2012, il progresse. 

1,79% à l'élection présidentielle de 2012. Soit 643.907 voix. On l'a vu un score un peu décevant mais qui n'était pas ridicule. 

Deux ans plus tard aux européennes, il avait un nouveau rendez-vous devant les Français. Ses listes ont alors recueilli 724.441 voix. Une petite progression mais avec un taux de participation bien inférieur à l'élection présidentielle. Il s'agit donc d'un score encourageant. On peut relativiser en se disant que Nicolas Dupont-Aignan est souverainiste et que les européennes sont pile poil dans son coeur de cible comme le Philippe de Villiers de la grand époque.

Il fallait donc confirmer aux régionales de 2015. Chose faite avec 827.661 voix pour les listes "Debout la France" dans tout l'Hexagone. Avec une pointe en Ile-de-France (6% des suffrages, 200.000 voix). Là aussi avec un taux d'abstention très supérieur à l'élection présidentielle. En 4 ans, Nicolas Dupont-Aignan a donc progressé de près de 200.000 voix. Ce n'est pas un big-bang mais on est quand même dans un dynamique encourageante. NDA a réussi à s'implanter dans le paysage politique français, résistant à la fois à la montée du FN et à celle des "Républicains", même s'il refuse d'être situé dans cet espace politique entre les deux. 

Il peut donc raisonnablement espérer dépasser la barre symbolique du millions de voix à l'élection présidentielle de 2017. Grâce à sa dynamique électorale et à une participation plus importante de la population au scrutin. Cela dépendra aussi des personnes  en compétition et de l'offre politique. Mais il échappe à la catégorie des "petits candidats", type Jean Lassalle par exemple

Avec ce changement de statut, qui sera à confirmer par sa facilité à obtenir les 500 signatures, il prend un nouveau risque d'image. Etre moqué comme le plus petit des "grands candidats". 

 

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