Le gérant bénévole des "Restos du coeur" de Montreuil, qui affirmait avoir été agressé à l'arme blanche, par un couple qui se serait enfui aux cris "d'Allah Akbar" vendredi 1er juillet, a finalement été placé en garde à vue, mardi 5 juillet, pour dénonciation de crime imaginaire.
A-t-il tout inventé ? L'homme, portant des blessures profondes, avait affirmé, vendredi 1er juillet, avoir été agressé dans les locaux de l'association, alors qu'il était seul, par un couple. Il auarit été atteint par des coups de couteaux, après avoir esquivé un coup de hache. Le couple, disait-il, s'était enfui en criant "Allah Akbar, chein d'infidèle".
Depuis, sur la hache et le couteau retrouvés sur place, les enquêteurs n'ont retrouvé que l'ADN de la victime.
L'affaire a provoqué beaucoup d'émoi et de réactions depuis vendredi. Le ministre de l'intérieur, Bernard Cazeneuve avait très vite réagi pour faire part de son indignation. Et l'enquête avait démarré très vite. Mais au fil des jours, les enquêteurs ont relevé des incohérences ou des impossibilités. Et aucun témoignage, aucune image non plus ne pouvait venir à l'appui des déclarations du responsable des Restos du coeur.
Désormais, les enquêteurs ont acquis la conviction que l'homme, qui maintient néanmoins ses déclarations, a menti et qu'il s'agit d'affabulations. C'est pourquoi il a été placé en garde à vue pour "dénonciation de crime ou délit imaginaire".