Si le premier tour des élections régionales avait lieu dimanche prochain, la liste Les Républicains/UDI/Modem de Valérie Pécresse arriverait largement en tête. Les attentats sanglants du 13 novembre à Paris semblent ne pas avoir d'incidence réelle sur les intentions de vote.
On a tout dit, depuis une semaine, depuis les attentats du 13 novembre sur les conséquences que ces attentats, l'émotion, la peur, ou la réaction républicaine qu'ils provoqueraient, on a tout dit sur ce que ces tragiques évènements engendreraient sur les intentions de vote des citoyens pour les élections régionales des 6 et 13 décembre prochains.
Ce premier sondage vient montrer, une semaine plus tard, qu'en réalité, ces attentats et ce qui a suivi, n'ont que très peu d'incidence électorale. En Ile-de-France, au plus près de ces évènements, même le Front National n'enregistre pas la progression que certains prophétisaient. Le reste des projections d'intentions de vote fait apparaître une stabilité quasi totale de l'électorat.
Valérie Pécresse nettement en tête avec une confortable avance
Si le premier tour des élections régionales se déroulait dimanche prochain, la liste (Les Républicains, UDI et Modem) emmenée par Valérie Pécresse, rassemblerait 33% des suffrages, ce qui la placerait largement devant ses poursuivants, le PS et PRG conduits par Claude Bartolone (22%) et le Front National de Wallerand de Saint-Just (22%).Comparé avec le précédent sondage (non publié, la semaine dernière) la variation des intentions de vote n'est que de 1 points ( en moins), autant dire que le chiffre est stable, et que les attentats n'ont ici aucune incidence.
Pour la droite classique que représente Valérie Pécresse, ce chiffre de 33 points est une véritable bonne nouvelle. Elle craignait en effet que l'écart avec les socialistes de Claude Bartolone soit faible, trop faible en tout cas pour lui permettre une fin de campagne sereine. Il n'en n'est rien : si l'on en croit ce sondage, Valérie Pécresse fait la course nettement en tête
Au second tour , la liste obtiendrait 40%
La liste PS/PRG de Claude Bartolone 22% rattrapée par le FN 22%
La liste PS/PRG de Claude Bartolone ne bénéficie pas non plus du climat ni surtout de la bonne opinion que les Français ont de l'action de François Hollande et du gouvernement autour des attentats. L'évolution par rapport à la semaine dernière n'est que de 1 point gagné. Stabilité là encore.Pour Claude Bartolone, ce sondage révèle également une autre incertitude. D'abord les écologistes d'Emmanuelle Cosse, avec 6 % font un score décevant ( et ils perdent 1 point, comparé au sondage précédent). Ensuite le Front de Gauche de Pierre Laurent , même en perdant 1 point lui aussi par rapport au sondage précédent, fait avec 7,5%, mieux qu'Europe Ecologie Les Verts.
Or c'est de ces deux réservoirs d'électeurs que les voix pour Claude Bartolone peuvent venir au second tour. Et le PS sait bien que les électeurs du Front de Gauche lui donneront moins facilement (59%) leur bulletin que ceux d'EELV (80%).
Au second tour Claude Bartolone obtiendrait 36%.
Le Front National à son plus haut score pour l'Ile-de-France
Même si certains lui prédisaient une plus forte progression après les attentats (+2%), le Front National, avec 22% d'intentions, poursuit son chemin et s'il obtenait ce score ce serait pour lui, à des régionales franciliennes, un record dans une région qui ne lui est pas acquise et qui n'est pas sa région de prédilection.Au second tour le Front National obtiendrait 24 %
2 électeurs sur 3 ont fait leur choix définitif
Enfin on notera que 69% des personnes interrogées estiment que leur choix de vote est définitif, soit deux électeurs sur 3, tandis que 31% disent qu'ils peuvent encore changer d'avis, soit 1 électeur sur 3 qui peut encore passer d'un bulletin à un autre. Une proportion assez conforme une quinzaine de jours avant le scrutin. .Sondage réalisé du 19 au 21 novembre. 815 personnes inscrites sur les listes électorales, constituant un échantillon représentatif des habitants de la région Ile-de-France ont été interrogées par internet selon la méthode des quotas.