Dans les embouteillages, ou à 130 kilomètres-heure, les oeuvres d'art se laissent contempler par les automobilistes. Près d'une centaine d'oeuvres des années 80 et 90 rompent la monotonie des 9.000 kilomètres du réseau autoroutier... Visite de ce musée en plein air.
"Sur la route des vikings", "Les flèches des cathédrales", ou encore "Le Signe infini"... Vous avez peut-être croisé ces oeuvres sans le savoir. Sur la route des vacances, le réseau autoroutier français constitue un véritable musée à ciel ouvert. Près d'une centaine de sculptures colossales décorent les paysages, le long des 9.000 kilomètres d'autoroute.La plupart de ces oeuvres remontent aux années 1980-1990. Elles sont le fruit du "1%" artistique, ce dispositif qui réservait, dans la construction, une somme destinée à la création. Ce pourcent, ramené à un pour mille pour les chantiers autoroutiers, a représenté environ 11 millions d'euros, pour une cinquantaine de ces oeuvres d'art, ont calculé les Ponts et chaussées, dans une étude de 2003.
Que ce soit dans les embouteillages ou à 130 kilomètres-heure, "les trois-quarts des gens les remarquent à peine", constate Julien Lelièvre. En cinq ans, celui-ci a réalisé un travail de recensement de ces oeuvres aux dimensions inhabituelles, et photographié 73 d'entre elles.
Un signal sur la route des vacances
Sa démarche : exposer différemment ces sculptures qui passent bien souvent inaperçues, ou restent mal comprises. En interviewant certains artistes, Julien Lelièvre a voulu mettre à l'honneur leurs créations. Gigantesques, brillantes pour certaines... C'est là leur point commun : composer avec le décor autoroutier.Le travail de Julien Lelièvre est à retrouver sur son site internet, et sur son compte Instagram.