La fermeture de l'usine d'Imperial Tobacco s'accompagne selon la direction de mesures financières d'accompagnement "largement supérieures à la moyenne ". Pourtant rien ne fait désarmer les syndicats.
Pas question de signer
Ils ne signeront pas. Les syndicats de la Seita rejettent en bloc le plan d'accompagnement proposé par Imperial Tobacco aux salariés de sa filiale française Seita. ils dénoncent "le chantage à la signature exercé par la direction" qui, faute d'accord, a prévenu qu'elle réduirait les indemnités de licenciement.Le plan de sauvegarde de l'emploi annoncé en avril par la filiale du britannique Imperial Tobacco comporte 366 suppressions nettes d'emplois, soit près du tiers de ses effectifs.
Il prévoit notamment la fermeture de sa plus grosse usine, à Carquefou. Débrayages, séquestration, dégradations et même grève de la faim depuis le 29 septembre: dans cette usine, le plan est vécu très durement.
##fr3r_https_disabled##L'usine de Carquefou était le dernier site de fabrication d'un symbole français : les Gauloises.
La position syndicale
Les syndicats renvoient maintenant la balle à la direction. D'ici à la date du butoir du 15 octobre, ils lui demandent de "revoir sa copie"mais restent "ouverts à la discussion", explique Eric Comparot, délégué syndical central CGT.
Les syndicats demandent à Imperial Tobacco "un engagement clair de sécuriser et pérenniser le site industriel de Riom" en y transférant l'ensemble de la production nantaise, qui doit être en partie délocalisée en Pologne.
Ils souhaitent aussi que le congé de reclassement soit relevé (à 18 et 24 mois selon les cas) et qu'un reclassement interne soit favorisé ce qui n'est, selon eux, pas le cas. Seita affirme avoir identifié 90 postes quand la CGT en dénombre "moins d'une cinquantaine".
La position d'Imperial Tobbaco
La proposition "finale" d'accord du 30 septembre, améliorée au fil des semaines, ouvre "des conditions très nettement supérieures à ce qui se fait en moyenne" et au minimum prévu par la loi, fait valoir Eric Sensi-Minautier, directeur des affaires publiques de Seita.
"Faute d'accord, Seita déposera une mouture unilatérale de son plan à l'administration pour feu vert, avec une indemnité complémentaire abaissée à un mois par année d'ancienneté, contre un mois et demi en cas d'accord (soit dans ce cas en moyenne 107.000 euros)." conclut le directeur.
Avec AFP.