Les réseaux sociaux, très prisés par les jeunes, sont de véritables éléments à charge lorsqu'ils sont utilisés pendant des débrodements en marge de la manifestation du 20 avril. Un lycéen de 17 ans vient d'en faire les frais.
Pendant ou après les manifestations contre le projet de loi travail à Nantes, la police consulte de nombreuses vidéos pour identifier certains casseurs en marge de celles-ci. Les bandes vidéo des caméras de surveillance ont été évidemment consultées mais aussi... les vidéos et photos postées sur les réseaux sociaux, très prisés par les jeunes. Que ce soit en direct ou en différé, elles donnent beaucoup d'informations sur les auteurs de violences.
Dans l'une de ces vidéos exploitées par la police, un lycéen de 17 ans, demeurant à Casson, s'était vanté sur vidéo publiée sur internet "d'avoir fait Go Sport la dernière fois et d'avoir eu des chaussures gratuites". Le 20 avril, jour de la manifestation, à 17h50, il a été repéré par la police, rue des petites écuries, pour des faits de participation à un attroupement avec visage dissimulé ainsi que des jets de pierres sur les forces de l'ordre.
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Interpellé, sa garde à vue avait été prolongée en raison de rapprochements à effectuer dans le cadre du pillage du magasin Go Sport, au pied de la tour de Bretagne, le 5 avril, car mis en cause dans les manifestations de ce jour et celle du 9 avril.Une perquisition à son domicile a permis la découverte de deux paires de chaussures provenant du magasin de sport. Entendu pendant sa garde à vue, il a reconnu être présent dans le magasin au moment du pillage et d'avoir volé deux paires de chaussures sorties par d'autres individus. La police a également découvert un jogging qu'il portait lors de la manifestation du 9 avril. Le lycéen a alors reconnu également y avoir participé et avoir jeté des cailloux sur les forces de l'ordre.
Le lycéen a été déféré le 22 avril devant le parquet des mineurs. Laissé libre et placé sous contrôle judiciaire, il est convoqué le 20 mai 2016 au tribunal de Nantes.
Manif à Nantes : quand les casseurs se mettent en scène sur les réseaux sociaux