Un bébé de sept mois est décédé dans la nuit de dimanche à lundi d'une méningite aux urgences pédiatriques de l'hôpital de Saintes. Il avait auparavant été transporté du Centre Hospitalier de St-Jean-d'Angély vers celui de Saintes.
Le bébé est décédé d'un pupura fulminans causé par une méningite à méningocoque de type C. Dès le lundi, les personnes en contact direct avec le nourrisson 48 heures avant son hospitalisation ont reçu un traitement antibiotique préventif. Il s'agit de six personnes proches de sa famille et d'une partie du personnel des hôpitaux de Saintes et de St-Jean-d'Angély.Les médecins de l'hôpital expliquent qu'il faut un contact rapproché d'au moins une heure en face à face avec l'enfant dans les 48 à 72h avant l'apparition des symptômes pour qu'il y ait risque de contamination. Dans ce cas, l'extension des mesures préventives n'est en général pas recommandée. De plus, "la distribution plus large d’antibiotiques pourrait de plus faire émerger des résistances du méningocoque à l’antibiotique utilisé pour la prévention" explique l'équipe de l'hôpital de Saintes.
La déclaration obligatoire de rigueur pour cette pathologie infectieuse a été réalisée auprès de l’Agence Régionale de Santé (ARS) dès le lundi matin.
Une pathologie fulgurante
Les parents du bébé avaient appelé le SAMU centre 15 à 21h05 dimanche soir en raison d’une forte fièvre accompagnée d’une éruption cutanée.
"Le nourrisson a bénéficié d’une prise en charge rapide et efficace dès l’intervention du SMUR, puis d’une prise en charge multidisciplinaire au centre hospitalier de Saintonge (pédiatre et anesthésiste)" indique l'hôpital de Saintes dans un communiqué. Le SMUR lui a rapidement administré une antibiothérapie mais les équipes hospitalières n’ont malheureusement pas pu sauver l’enfant
"Cette pathologie fulgurante ne laisse que peu de chance de survie (50% de mortalité) et lorsque cela est possible les complications sont toujours très graves (séquelles physiques et neurologiques)" ajoute le communiqué du Centre Hospitalier.
Compte tenu de la fragilité du méningocoque dont la transmission nécessite des contacts directs, étroits ou
prolongés, l’extension de ces mesures préventives à une population plus large n’est, en général, pas
recommandée.