Ce mercredi 18 juin à 6h, la police est intervenue pour fermer le bidonville de la Parette dans le 12e arrondissement de Marseille. Plus aucune famille de Roms ne se trouvait dans le campement en revanche associations élus et citoyens étaient sur place.
Pas moins de 400 familles vivaient sur ce vaste espace de la Parette depuis octobre 2013. Des familles qui avaient été expulsées du campement de la Capellette et qui étaient venues s'installer ici rue Saint Jean du Désert. Sur les 400 personnes, seules 18 familles seront logées dans des hôtels. Les pelleteuses interviendront dans quelques jours pour raser le bidonville.
La police évacue un campement vide
Les familles de Roms savaient que les forces de l'ordre allaient intervenir ce matin. Depuis quelques, jours elles ont donc évacué les lieux. Hier, seules une trentaine de personnes étaient encore sur place. Toutes ces familles ce sont tout simplement déplacées dans un autre quartier de la ville. Depuis années, les mêmes vivent ainsi de campement en campement.
Toujours aucune solution pérenne
Une centaine de personnes regroupant des membres d'associations, des élus du Front de Gauche et des citoyens étaient présents ce matin. Tous demandent que des solutions durables soient trouvées. Faute de quoi, le problème ne sera que déplacé. Dans quelques jours on découvrira que ces familles ont dressé un autre campement ailleurs. Sans solution de logement pérenne, l'histoire d'évacuation des campement de Roms restera un éternel recommencement.
L'exemple de Gardanne
Une initiative unique. Il y a environ deux ans, Roger Mei décidaient d'accueillir une douzaine de familles de Roms sur le site d'un ancien puits de mine dans des mobil-homes. "Chaque commune devrait faire comme nous "disait à l'époque le maire de Gardanne, "nous donnons notre part d'humanité". Après des débuts difficiles, aujourd'hui les choses sont stabilisées. La commune avait posé plusieurs conditions pour accueillir ces familles notamment la scolarisation des enfants, le maintien quotidien du site en état de propreté et limiter le nombre de personnes sur place.Reportage Marc Civallero et Emmanuel Zini