Le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé Guy Teissier de l'accusation de diffamation raciale. Le président de Marseille Provence Métropôle était poursuivi pour des propos tenus le 17 avril 2014 lors d'une visite d'un centre de collecte des ordures ménagères à Arenc.
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Certains compatriotes doivent changer leurs gestes, ne plus jeter les déchets par terre. Il faut trouver ensemble des moyens pédagogiques pour éviter que certains comportements ne s'africanisent."
Ce sont ces propos, tenus le 17 avril 2014 devant des agents territoriaux en charge du nettoiement qui ont valu à Guy Teissier, président de MPM, d'être poursuivi pour diffamation raciale. Le MRAP avait déposé plainte dénonçant un "amalgame nauséabond" entre incivilités et une catégorie de citoyens. Cet après-midi, le tribunal correctionnel de Marseille a relaxé Guy Teissier.
Dans son jugement lu à l'audience mardi par le président Fabrice Castoldi, le tribunal indique que "ces propos à l'emporte-pièce ont légitiment ému et donné lieu à débats, critiques et polémiques. Ils relèvent d'un ethnocentrisme primaire et d'une caricature intellectuelle, ce qui peut d'autant plus surprendre qu'ils émanent d'un élu de premier plan".
Trop imprécis
Mais les juges estiment que le terme "africaniser" ne peut entrer dans le champ de la diffamation raciale. La formulation des propos de Guy Teissier qui "renvoie à un espace géographique, culturel et social mais aussi à un continent composé de 54 états, peuplé d'un milliard d'habitants, d'ethnies, d'origines, de races et de religions différentes est trop imprécise ou indéterminée, trop générale ou générique pour entrer dans les prévisions du texte" réprimant la diffamation raciale. Guy Teissier avait regretté ce dérapage verbal à l'occasion d'une rencontre avec les responsables locaux du Conseil Représentatif des Associations Noires, qui avait renoncé à poursuivre l'élu. Le parquet avait requis une amende pénale de 5.000 euros contre l'élu marseillais.