Les pilotes français qui ont fui la République dominicaine où ils avaient été lourdement condamnés pour trafic de drogue ont été interpellés à leur domicile et emmenés par les gendarmes chez la juge marseillaise Christine Saunier-Ruellan qui instruit l'enquête française sur l'affaire Air cocaïne.
Air cocaïne : les pilotes acheminés chez la juge marseillaise par les gendarmes
Les pilotes français qui ont fui la République dominicaine où ils avaient été lourdement condamnés pour trafic de drogue étaient acheminés ce lundi matin par les gendarmes chez la juge marseillaise qui instruit l'enquête française sur l'affaire Air cocaïne.Les gendarmes se sont présentés aux domiciles de Pascal Fauret, 55 ans, dans la banlieue de Lyon, et de Bruno Odos, 56 ans, en Isère, selon ces sources. Ils escortaient les pilotes dans le cadre de la mise en oeuvre d'un mandat d'amener de la part de la juge d'instruction.
Son avocat, Jean Reinhart à l'AFP, se dit "surpris" par la procédure choisie par la juge d'instruction marseillaise :
C'est un peu spécial, car mon client, et l'autre pilote, Bruno Odos, avaient dit à la juge et ensuite publiquement qu'ils étaient disposés à se rendre à une convocation de la justice. Le mandat d'amener était inutile, c'est pour faire du spectacle"
L'avocat n'est pas certain que son client soit entendu dans la journée de lundi.
"Dans le cadre d'un mandat d'amener, la juge a le temps, elle peut l'entendre demain".
Me Reinhart a également jugé "pas impossible" que les pilotes puissent être placés en détention provisoire. Un mandat d'arrêt international a été lancé contre eux par la République de Saint-Domingue.
Retour sur les faits de ce lundi avec BENAIS Valérie, PERREL Patrick et BONNIER Valérie :
Neuf jours après leur rocambolesque évasion de Saint-Domingue, où ils avaient
été lourdement condamnés pour trafic de drogue, les pilotes Pascal Fauret et Bruno
Odos ont été rattrapés par la justice française et écroués.
Des proches ont alors organisé dans le plus grand secret une opération d'exfiltration rocambolesque, par bateau puis par avion, et ils ont réussi à regagner la France fin octobre, assurant toutefois s'en remettre à la justice française pour prouver leur innocence.
Ils attendaient depuis d'être entendus par la juge marseillaise qui enquête depuis février 2013 sur un vaste trafic de drogue transatlantique.
Le Procureur de la République à Marseille, s'est dit ne pas être au courant de la présentation de ce lundi.