"alittlemarket.com" ou quoi faire de ses dix doigts ?

De nombreuses start-up participent aujourd'hui et demain au forum "Blendwebmix" à Lyon. Parmi elles, "alittlemarket.com" une plateforme de vente en ligne partie d'une idée toute simple : Comment faire du business quand on est adroit de ses mains mais pas vendeur pour un sou ?         

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Ce n'est pas parce que l'on a des doigts en or que l'on arrive forcément à en vivre. Nicolas Cohen, cofondateur de "alittlemarket.com" réussit pourtant l'équation impossible : Proposer sur le net une plateforme de vente qui rapporte de l'argent à des particuliers ingénieux ou simplement adroits de leur mains. Des créatifs hors pair mais pas commerçants pour un sou.    

Ce Villeurbannais enthousiaste voulait monter une boîte "qui avait un sens". Rendre toute sa place à la création sans qu'il soit besoin d'ouvrir une boutique ou de tenir un pas de porte. Alors, il crée en 2008, avec quelques copains alittlemarket.com", mon petit marché à moi, en français. Personne à l'époque n'y croit sauf lui, d'autant qu'il n'est question de prélever sur chaque transaction qu'une commission minime, 5 % tout au plus...

Nicolas Cohen pressentait avant l'heure un marché de masse. C'en était un. Aujourd'hui, la plateforme fédère 105.000 créateurs ou artisans dont les productions locales se vendent en ligne, sans intermédiaire. Rien qu'en Rhône-Alpes, ils sont 6.000 à en vivre ou à trouver là un complément de revenu, précieux par ces temps difficiles.

Il y a là des mères de famille, des étudiantes ou des gens sans emploi qui n'auraient jamais pu se lancer dans le commerce de leurs propres créations.Trop risqué ou pas assez rentable. Aujourd'hui, le concept s'est imposé à tous : Il s'ouvre aujourd'hui 100 "boutiques" virtuelles par jour sur le site, autant de propositions qui traduisent l'intérêt pour des petites productions, originales et pas chères. Des objets "faits main" et qui peuvent même être personnalisés à la demande... 

"alittlemarket.com" se défend d'encourager le travail au noir ou d'entretenir une économie parallèle. Les particuliers, pour qui c'est un modeste complément de ressources, doivent simplement faire figurer leurs gains dans leur déclaration de revenus. Pour ceux dont la démarche est plus lucrative, le statut d'auto-entrepreneur s'impose alors, dans un souci de transparence fiscale. Quant aux artisans de métier, ils peuvent aussi s'inscrire sur le site, s'ouvrant ainsi un plus large canal de diffusion.

Nicolas Cohen a réussi son pari. "alittlemarket.com" est rentable. Il emploie aujourd'hui 40 salariés.     

durée de la vidéo : 00h01mn33s
©INA

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