Les chercheurs ont pu, pour la première fois, observer le cerveau d'enfants à Haut Potentiel : ces enfants que l'on dit surdoués ou précoces
Pour mieux comprendre le fonctionnement cérébral de ces enfants, une étude par IRM (Imagerie par Résonance Magnétique) sur l'anatomie, le fonctionnement et les connexions du cerveau a été menée par une équipe de recherche du CERMEP -Imagerie du Vivant , du CHU de Lyon et de l'Université Lyon 2, grâce au soutien de la Fondation APICIL.
De fait, le Haut Potentiel (HP) revêt chez l’enfant différentes représentations à travers le temps. Du petit savant à l’enfant instable, leur entourage se voit souvent démuni pour les comprendre, les nourrir intellectuellement selon leurs besoins et les aider à s’intégrer, tout en assumant leur différence. Le Haut Potentiel est souvent associé à d’autres troubles, comme la dyslexie ou le Trouble du Déficit de l'Attention avec ou sans Hyperactivité. Les chercheurs ont pu, pour la première fois, observer le cerveau d'enfants à Haut Potentiel.
Les enfants à haut potentiel représentent 3 % de la population. En dépit de leurs capacités à comprendre des choses très complexes, un tiers d'entre eux ne parvient pas à passer le baccalauréat
Cette Étude par IRM sur les connexions du cerveau des enfants HP confirme l'existence des deux profils d'enfants HP proposés par Fanny Nusbaum : un profil laminaire sans difficulté scolaire, et un profil complexe.
Le premier correspond à une distribution plutôt homogène des capacités cognitives de l’enfant, avec un comportement adapté à l’environnement.
Le second profil (complexe) montre une hétérogénéité des capacités cognitives que l’on nomme « dyssynchronie cognitive » et souvent, un décalage entre la sphère intellectuelle très mature sur certains points et la sphère émotionnelle et relationnelle plus fragile.