Hier vers 16 heures, un homme apparemment ivre est venu devant la grille de la mosquée de cette ville de l'Ouest lyonnais pour une explication avec arme de poing qui s'est achevée en garde à vue. La thèse islamophobe est écartée.
C'est en pleine fête de la Madrassa (école coranique) qu'un homme d'une quarantaine d'années originaire de Vénissieux (Rhône) est venu s'expliquer devant les grilles de la mosquée de Saint-Genis-Laval. Les faits se seraient déroulés de la manière suivante. Vers 11 heures du matin, alors que de nombreux parents et enfants prennent part à la kermesse qui s'y tient, un homme à moto fait pétarader sa machine devant l'édifice religieux. Selon les témoins, il faisait beaucoup de bruit et aurait nargué les fidèles, racontent des témoins.
Pour le faire partir, des enfants auraient lancé des graviers qui, dans la bouche du motard, sont des pierres. Toujours est-il qu'il entraîne sa moto ailleurs. Il disparaît. Mais dans l'après-midi, vers 16 heures, il revient pour avoir une explication au sujet des pierres qui lui auraient été lancées. Il se gare à distance et vient à pieds. Cette fois-ci, il est armé, constatent les fidèles qui sont à l'entrée. Il se serait montré menaçant et aurait proféré des insultes à caractère raciste. C'est alors qu'il est rapidement interpellé par un équipage de la gendarmerie ui patriulle dans le cadre du plan Vigipirate renforcé.
D'après les premiers éléments de l'enquête, cet homme est déjà connu des services de police pour plusieurs affaires. Hier soir, dans un communiqué de presse, Michel Delpuech, le préfet de région a dénoncé " vigoureusement cet acte en apportant son soutien à l'ensemble de la communauté musulmane." Le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, s'est ému également de ce qui aurait pu tourner au drame.
Hier, l'individu a été placé en cellule de dégrisement. Demain, il sera déféré devant le parquet. L'enquête devra déterminer les suites à donner à l'affaire.