"La mutinerie de trop" pour Nicolas Daragon. Suite aux événements, le maire "Les Républicains" de Valence publie un communiqué dans lequel il exhorte l’Etat à augmenter les effectifs et les moyens de l'établissement pénitentiaire drômois. Les élus "Debout la France" lui emboitent le pas.
Dimanche en début d’après-midi, une mutinerie a éclaté dans la maison centrale du centre pénitentiaire de Valence, une cinquantaine de détenus prenant le contrôle de deux niveaux pendant plusieurs heures.
Pour la deuxième fois en deux mois, l'établissement a connu une flambée de violence. Pour le maire de Valence, c'est le signe d'une défaillance de la part de l'administration pénitentiaire. un événement qui "pose indéniablement la question des effectifs dévolus à la sécurisation du site et, plus largement, de ses modalités d’organisation et de fonctionnement".
Nicolas Daragon fait également référence aux "problèmes constatés aux abords de la maison d’arrêt : feux d’artifice tirés depuis l’extérieur pour les détenus, parloirs sauvages, jets de projectiles, nuisances sonores qui exaspèrent le voisinage".
Il "en appelle solennellement à Jean-Jacques Urvoas, Ministre de la Justice, Garde des Sceaux pour qu’il prenne les mesures qui s’imposent afin de garantir le fonctionnement normal et régulier de ce centre."
Le reportage de Vanessa Fize et Nicolas Ferro donne une idée de la violence des événenements :
"Faudra-t-il des morts pour agir enfin ?", Damien Toumi, Secrétaire Drôme-Ardèche de "Debout la France", ne mâche pas ses mots.
Il salue "les hommes et les femmes qui travaillent au sein de l’administration pénitentiaire" et remercie "l'ensemble du personnel pour son travail admirable, pour son sang froid et pour son courage."
Le Conseiller municipal de Bourg-Lès-Valence interpelle lui aussi le Ministère de la Justice et réclame, à l'échelle nationale :
- la construction de 30 000 places pour permettre l'isolement des perturbateurs et des plus violents.
- la fin de la loi Taubira et de la loi Dati, pour mettre fin au laxisme judiciaire.
- la revalorisation des salaires du personnel pénitentiaire en raison de l'importance et de la difficulté de leur mission.
- le déblocage des fonds nécessaires pour qu'ils puissent accomplir leur travail en toute sécurité.
- le rétablissement des fouilles corporelles systématiques.