La France rejoint les pays européens qui sanctionnent les clients de prostituées, avec l'adoption définitive par l'Assemblée nationale de la proposition de loi PS renforçant la lutte contre la prostitution. Comment cette disposition est-elle vécue à Lyon, berceau de la cause des prostituées?
A l'issue d'un ultime vote de l'Assemblée, la violation de l'interdiction de l'achat d'actes sexuels pourra valoir au client une contravention de 1.500 euros (jusqu'à 3.750 euros en cas de récidive) et un stage de sensibilisation aux conditions de la prostitution. Le délit de racolage passif, institué en 2003 par le ministre de l'Intérieur d'alors, Nicolas Sarkozy, est également supprimé.
Le texte prévoit aussi la création d'un parcours de sortie de la prostitution avec des mesures d'accompagnement social ainsi qu'un titre de séjour de six mois pour les prostituées étrangères engagées dans ce parcours. Un fonds sera abondé à cette fin à hauteur de 4,8 millions d'euros par an.
Le texte prévoit aussi la création d'un parcours de sortie de la prostitution avec des mesures d'accompagnement social ainsi qu'un titre de séjour de six mois pour les prostituées étrangères engagées dans ce parcours. Un fonds sera abondé à cette fin à hauteur de 4,8 millions d'euros par an.
Comment cette loi est-elle percue à Lyon, berceau de la cause des prostituées ? Les associations de droit des femmes saluent le nouveau texte mais les professionnelles du sexe qui veulent poursuivre leur activité s'insurgent.
L'Assemblée nationale a en définitive adopté la loi qui pénalise les clients des prostituées. Pour les associations spécialisées qui accompagnent les professionnels (les) du sexe, cette disposition a un sens moral mais elle va aussi fragiliser les prostituées qui vont devenir plus vulnérables.