Une grève contre l'ouverture à la concurrence des concessions hydroélectriques affectait, ce mercredi 4 novembre, la production d'électricité française. Les agents EDF du barrage de Cusset, occupaient leur usine de production et ont décidé collectivement de stopper la production.
Cette grève, lancée par l'intersyndicale CGT, FO, CFE-CGC et CFDT, intervient après une mise en demeure de la Commission européenne enjoignant le gouvernement français à accélérer le processus de mise en concurrence qui pourrait, selon la CGT "conduire à offrir aux appétits du privé un quart des installations hydroélectriques françaises".
Le syndicat précise dans un communiqué que le mouvement de grève a démarré mardi soir dans les barrages et s'est doublé mercredi matin d'une action dans certaines centrales nucléaires, avec environ 7.000 mégawatts (MW) de production étaient à l'arrêt mardi à 22h et 9.000 MW ce mercredi.
Dans le cadre de cette action, c’est la quasi-totalité des ouvrages hydrauliques de la région Rhône-Alpes qui sont occupés et ne produisent plus depuis hier en fin d’après midi, ce qui provoque une baisse de production de plusieurs dizaines de mega- watt/heures.
Réunis en assemblée générale, les agents rhônalpins ont décidé de lever la grève mais se disent vigilants. Ce mouvement a été déclenché afin d’alerter sur la situation sans précédent que le secteur de l'énergie est entrain de vivre.
Le retour à la normale devrait intervenir ce mercredi dans la soirée.