La CCI Lyon-Métropole avait décidé de repousser l’échéance de sa fermeture, le ministère de la Culture annonce le maintien du musée des tissus de Lyon : sa gestion sera confiée dès janvier à une association qui permettra de le "faire vivre" tout en réfléchissant à son statut futur.
L'État, la Chambre de commerce et d'industrie (CCI) locale, propriétaire du musée et de ses collections mais qui ne voulait plus en avoir la charge, la ville de Lyon et la région Auvergne-Rhône-Alpes sont tombés d'accord sur "la création, à l'automne, d'une association qui reprendra la gestion du musée à partir du 1er janvier 2017", précise le ministère dans un communiqué. Cette association "permettra aux différents partenaires de faire vivre le musée, tout en rendant possible l'ouverture d'une période de réflexion sur l'évolution statutaire du musée et de ses collections, et de définition du projet scientifique et culturel à moyen terme", poursuit le ministère.
Dans le même temps, un fonds de dotation sera mis en place afin de fédérer les partenaires privés autour du musée. Les détails du montage financier ne sont pas encore connus. En parallèle, un comité scientifique sera installé pour accompagner la nouvelle gouvernance et participer à la réflexion sur le projet scientifique et culturel et la nouvelle ambition que les partenaires souhaitent insuffler au musée, relève le ministère.
Plusieurs scénarios avaient été envisagés pour sauver cette collection qui retrace 4.500 ans d'histoire, de la tunique en lin de 2150 avant Jésus Christ aux derniers tissus composites utilisés dans l'aéronautique: faire de l'endroit une antenne du Louvre ou mobiliser des mécènes pour sanctuariser ce fonds inestimable. Le ministère de la Culture avait réuni le 28 juin les représentants de la CCI de Lyon Métropole, de la ville et de la région, ainsi que le médiateur nommé par le ministère, Thierry Le Roy, pour tirer les conclusions de la mission qui lui avait été confiée sur l'avenir du musée. Tous se sont félicités de cet accord pour garantir la pérennité de l'institution, "première étape d'une réflexion plus longue" sur son développement. Les frais de fonctionnement de cet établissement aux collections uniques au monde s'élèvent à quelque 1,5 à 1,7 million d'euros par an.
Une association va naître pour gérer l'institution culturelle
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