La centrale de Fessenheim a été survolée par un drone vendredi

Cinq centrales nucléaires, dont celle de Fessenheim, ont été survolées vendredi soir, entre 19 heures et minuit, par des drones, a-t-on appris auprès de deux sources proches du dossier. 

Les centrales de Penly (Seine-Maritime), Flamanville (Manche), Saint-Laurent-des-eaux (Loir-et-Cher), Dampierre-en-Burly (Loiret) et Fessenheim(Haut-Rhin) ont chacune été survolées dans la soirée, ont précisé ces sources.

Celle de Fessenheim aurait été survolée vers 22h.


Sollicités par l'AFP, ni le ministère de l'Intérieur, ni la gendarmerie, ni EDF n'ont souhaité confirmer cette information. Jeudi soir déjà, Penly ainsi qu'une autre centrale en Tarn-et-Garonne avaient été survolées vers 21 heures par des drones qui n'avaient pas été neutralisés "car ils ne représentaient pas de menace directe" pour la sécurité des installations, avait assuré un porte-parole de la gendarmerie. EDF avait affirmé dans la semaine prévoir de porter plainte pour chacun de ces survols.


Sept centrales nucléaires françaises avaient déjà été survolées par des drones au cours du mois d'octobre, des incidents "sans conséquences" selon EDF, mais qui ont soulevé à nouveau la question de la sécurité des sites liés à l'atome. Le ministère de l'Intérieur a estimé jeudi que ces survols, "tous détectés", ne représentaient "aucun danger pour la sécurité des installations survolées, qui sont censées résister à des secousses sismiques de forte magnitude ou à des crash d'avions de ligne". 
  • Le survol des centrales nucléaires est interdit dans  un périmètre de cinq kilomètres et de 1.000 mètres d'altitude autour des sites. Il est passible d'une peine d'un an d'emprisonnement et de 75.000 euros d'amende.

"il faut arrêter de minimiser le risque"

L'ONG Greenpeace et le réseau Sortir du nucléaire ont estimé samedi que le gouvernement devait "sortir du silence" et "arrêter de minimiser le risque" à la suite d'un nouveau survol de centrales nucléaires par des drones vendredi soir. "L'ampleur de ces opérations et les moyens matériels utilisés sont de plus en plus inquiétants", explique dans un communiqué Yannick Rousselet de l'ONG. "Le ministère de l'Intérieur doit maintenant sortir du silence et arrêter de minimiser le risque en répétant que ces survols ne posent aucun problème", affirme-t-il.

Dans un communiqué, le Réseau "Sortir du nucléaire" a également dénoncé "une attitude de déni" de la part des autorités, attitude qualifiée d'irresponsable". Selon ce réseau d'associations anti-nucléaires, "le crash d'un drone pourrait effectivement représenter une menace pour la sécurité des sites, tout comme l'éventualité d'un largage d'un explosif depuis un engin téléguidé". "Un drone peut également servir à effectuer des repérages en vue d'une attaque aérienne de plus grande ampleur", avance Sortir du nucléaire. (...)

Dans son communiqué, Greenpeace indique que six sites ont été survolés la nuit dernière et non cinq : Fessenheim, Flamanville, Penly, Saint-Laurent-des-eaux, Dampierre mais aussi Belleville-sur-Loire (Cher).
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