Nicolas Bonnemaison tente de se suicider, son pronostic vital engagé

L'ex-urgentiste a été découvert inconscient dans son véhicule à Tosse (Landes) apparemment après avoir absorbé des médicaments. Il a été hospitalisé au CHU de Bordeaux.

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L'ex-urgentiste a été découvert inconscient dans son véhicule à Tosse (Landes) apparemment après avoir absorbé des médicaments. Selon une information du journal Sud-Ouest, il aurait cherché à s'asphyxier en faisant rentrer dans l'habitable les gaz d'échappement de la voiture. Un tuyau accroché au pot d'échappement était fixé avec du ruban adhésif au niveau de la vitre arrière entrouverte.

Actuellement, M. Bonnemaison est hospitalisé au CHU de Bordeaux. Si une stabilisation de son état a été annoncée en début d'après-midi, son pronostic vital reste engagé. Cette tentative de suicide survient une semaine après la condamnation de l'ancien urgentiste. Nicolas Bonnemaison a été condamné à deux ans de prison avec sursis par la cour d'assise d'Angers, pour l'empoisonnement d'une de ses patients. Il était accusé d'avoir mis fin aux jours de sept patients, en fin de vie et incurables, entre 2010 et 2011.


Aucune précision complémentaire sur l'état de santé de l'urgentiste n'a pu être obtenue auprès de l'établissement hospitalier. Nicolas Bonnemaison avait été condamné samedi dernier en appel par la Cour d'assises du Maine-et-Loire, à Angers, pour avoir délibérément donné la mort à une patiente de 86 ans en avril 2011, Françoise Iramuno, deux jours après l'hospitalisation de celle-ci après un accident vasculaire cérébral hémorragique qui l'avait plongée dans le coma. 


Dans un procès médiatisé, au coeur des problématiques de fin de vie, l'ex-urgentiste avait par contre été acquitté pour six autres patients, également incurables et en fin de vie, auxquels il était également accusé d'avoir donné la mort, avec des injections létales.

Ce procès en appel intervenait 16 mois après un procès en première instance à Pau, à la cour d'assises des Pyrénées-Atlantiques, où les jurés avaient, cette fois, acquitté Nicolas Bonnemaison de la totalité des faits. Mais le parquet général avait fait appel, d'où le procès angevin. Au cours de ce procès en appel, Nicolas Bonnemaison, avait martelé, comme en première instance, qu'il n'avait administré des injections que dans le seul but de "soulager, pas tuer", des patients agonisants, même s'il savait que l'effet serait d'accélérer la mort.

L'ex-urgentiste était apparu éprouvé par ce deuxième procès sur deux semaines, mais aussi assez combatif. A l'issue du verdict, ses avocats l'avaient surtout décrit comme "soulagé, parce que pour lui c'est la fin de ce calvaire judiciaire".


Selon un membre de son entourage, l'ancien urgentiste était apparu en bon état ces tout derniers jours. Après le verdict d'Angers, les avocats de Nicolas Bonnemaison avaient fait savoir que leur client renonçait à un pourvoi en cassation, mais allait saisir la chambre disciplinaire de l'Ordre des médecins d'une demande de révision de sa radiation, décidée en 2014, et confirmée par le Conseil d'Etat. Un recours contre cette radiation est aussi pendant à la Cour européenne des droits de l'Homme.

Des réactions de solidarité autour de Nicolas Bonnemaison
Michèle Delaunay, médecin et ancienne ministre des Personnes âgées, soutient le praticien depuis le début de l'affaire. Dans un communiqué du 31 octobre, elle déclare que "le premier procès et plus encore, le second, ont soufflé trop fort sur cette flamme de souffrance dont il est indélébilement porteur" Sur Twitter, les internautes, émus, font preuve de solidarité avec le médecin :





 

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