L'exposition a ouvert ses portes au musée de l'Elysée ce mercredi 30 janvier et jusqu'au 12 mai. Elle présente 150 images et documents d'archive provenant, en partie, de la fondation Gilles Caron, et donne un aperçu du photojournalisme en temps de guerre.
Vidéo-Diaporama. Il était présent à la Guerre des Six Jours, à celle du Vietnam, Il a photographié les enfants pendant la guerre du Biafra.Disparu à l'âge de 30 ans au Cambodge, en 1970, Gilles Caron laisse derrière lui une riche carrière de photo-reporter de guerre. Au Musée de l'Elysée, à Lausanne, une rétrospective lui est consacré jusqu'au 12 mai.
On y découvre sa manière bien à lui de raconter la guerre, à travers 150 images et documents d'archives provenant de la fondation qui porte son nom, de celle du Musée de l'Elysée et de collections privées.
Tout commence lors de la guerre d'Algérie. Gilles Caron est mobilisé comme parachutiste, et découvre les brutalités infligées aux civils par le conflit. Il se lance dans le photojournalisme, pour comprendre la souffrance des populations. Au fil de ses clichés, le photo-reporter finit par s'interroger sur la finalité de son métier et sur son rôle de témoin.
Des militaires aux acteurs emblématiques
Pendant la Guerre des Six Jours et au Vietnam, Gilles Caron fait le portrait de figures inactives telles que des militaires ou des prisonniers. Des personnes absorbées dans leurs pensées. Pendant la guerre du Biafra, son objectif rencontre la souffrance des enfants. Un des clichés les plus polémiques : celui du cinéaste Raymond Depardon, photographié en train de filmer un enfant mourant de faim.
En Mai 1968 et en Irlande du Nord, il s'intéresse davantage aux acteurs emblématiques de la guerilla urbaine. Ceux qui lancent des pavés et des cocktails Molotov.
A la fin de l'exposition, on découvre le côté anti-héros du photoreporter. Car derrière ces photos, se cache une conscience souvent malheureuse. Rappelons que Kevin Carter, photo-reporter sud-africain, s'est suicidé en 1994. Il est connu pour sa photo "la fillette et le vautour", montrant un enfant soudanais affamé observé par un vautour, pour lequel il avait remporté le prix Pulitzer.