Moulins-Yzeure : manifestation de surveillants devant la prison centrale

Une centaine de surveillants ont manifesté, vendredi matin, devant le centre pénitentiaire de Moulins "en solidarité" avec quatre collègues mis en
examen pour violences après avoir maîtrisé un détenu réputé violent, a-t-on appris de sources concordantes.

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"Quatre agents et un premier surveillant ont été convoqués jeudi devant un juge d'instruction après le dépôt de plainte, le 23 janvier, d'un détenu qui souffre de trois côtes cassées, et quatre d'entre eux ont été mis en examen pour violences volontaires en réunion et placés sous contrôle judiciaire", a expliqué à l'AFP James Vergnaud, secrétaire général adjoint du syndicat SLP-FO.

Le procureur de la République de Moulins Pierre Gagnoud a confirmé les quatre mises en examen, précisant que le premier surveillant avait été entendu "en qualité de témoin". Il a ajouté qu'une information judiciaire pour "violences ayant entraîné une incapacité totale de travail (ITT) supérieure à huit jours par personnes dépositaires de l'autorité publique" avait été ouverte début février, "à la suite de suspicions de violences par des surveillants sur un détenu""Il s'agit de vérifier la date, la chronologie des événements et le degré de responsabilité des uns et des autres", a encore dit le magistrat. Si les faits se confirment, les mis en cause encourent sept ans de prison. 

Ces mises en examen sont "incompréhensibles" et "disproportionnées", estime le syndicaliste, assurant que les quatre surveillants avaient fait usage de "la force strictement nécessaire pour menotter et maîtriser dans un énième accès de colère, un détenu au comportement très violent, qui jetait de l'urine sur eux""Un détenu a toujours des marques" dans ce type d'intervention, mais "il n'y a pas eu de coup porté et le travail s'est fait de manière très professionnelle", a-t-il insisté, précisant que l'intervention, qui s'est déroulée le 10 janvier, avait été "faite sous contrôle vidéo" et de la hiérarchie. Selon le syndicat, ce n'est que "plus de dix jours après les faits que le service médical a constaté les trois côtes cassées". Une information que n'a pas confirmée le parquet.

Vendredi matin, "une centaine" de personnels selon FO, "entre 70 et 80" selon la direction interrégionale des services pénitentiaires, ont manifesté de 6H00
à 7H30 devant l'entrée du centre pénitentiaire, bloquant momentanément l'accès des personnels pour marquer leur solidarité avec leurs collègues, qui ne sont pas suspendus.
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