Ce dimanche 11 octobre, le chasseur en cause dans l'accident mortel de Revel, en Isère, est entré dans sa deuxième journée de garde à vue. Il devrait être présenté à un juge lundi. En attendant, la commune est sous le choc.
A-t-il respecté les règles en vigueur dans le monde de la chasse? Sa balle a-t-elle ricochée? c'est la balistique qui va devoir déterminer le degré de responsabilité de ce chasseur d'une soixantaine d'années. L'autopsie du corps du jeune randonneur de 20 ans tué à Revel, doit aussi apporter son lot d'éléments. L'examen doit intervenir en début de semaine.
Mais après 48 heures de garde à vue, le parquet, -qui a ouvert une enquête pour homicide involontaire-, doit se prononcer. La présentation du sexagénaire pourrait intervenir dès lundi matin.
Ce chasseur, qui faisait partie d'un groupe de quatre personnes, aurait tiré en contre-bas d'un chemin, atteignant l'étudiant qui évoluait avec un ami.
Sur France 3 Alpes, la Fédération des chasseurs de l'Isère a fait savoir qu'elle le poursuivrait si l'enquête prouvait sa responsabilité pleine et entière.
Une commune sous le choc
A Revel, on est encore sous le choc. Les habitants sont choqués par l'événement mais aussi parce que l'homme en cause est originaire de la commune. Ce dimanche, le maire et les chasseurs locaux se sont entendus pour qu'aucun tir ne retentisse dans le secteur. "Ce n'était pas concevable", a justifié Bernard Michon. Cet épisode dramatique a relancé le débat autour du jour de non chasse dans ce secteur particulièrement prisé des randonneurs. Actuellement fixé au vendredi, les promeneurs se demandent pourquoi cette journée sans arme n'est pas décalée au week-end, voire pourquoi on n'ajoute pas une journée de non chasse en cette période de grande fréquentation du massif de Belledonne.Reportage Xavier Schmitt et Yves-Marie Glo