Le maire LR de Moulins (Allier) Pierre-André Périssol nie toute "prise illégale d'intérêts". De son côté, le procureur estime que la condamnation n'est pas assez sévère. Il y aura donc un nouveau procès.
L'un conteste sa culpabilité, l'autre trouve le jugement trop peu sévère. Pierre-André Périssol et le procureur de la République de Cusset, Éric Neveu, ont tous deux fait appel ce vendredi 9 février de la condamnation du maire LR de Moulins (Allier) pour "prise illégale d'intérêts" entre 2017 et 2021. Le 1er février, le tribunal correctionnel de Cusset (Allier) a condamné l'édile à 3 000 euros d'amende.
Il lui est reproché d'avoir favorisé la fusion de deux offices HLM avec une société de droit privé, France Loire, filiale du groupe Arcade, dont il était administrateur et fondateur dans les années 80. L'élu LR a été toutefois été relaxé du chef d'accusation de "faux dans un document administratif par personne dépositaire de l'autorité publique".
"Revoir l'intégralité des faits"
"Cette décision n’est pas satisfaisante en droit, en ce qu’elle n’a absolument pas pris en compte les nombreuses pièces déposées", déclare dans un communiqué Maître Levent Saban, l'avocat du maire.
Le procureur Éric Neveu souhaite quant à lui "revoir l'intégralité des faits" : "la condamnation n'est pas satisfaisante", fait-il valoir. Lors du procès, il avait requis des peines plus sévères : un an de prison avec sursis et 5 ans d'inéligibilité à l'encontre de l'élu LR.
Contacté, Pierre-André Périssol a déclaré qu'il souhaitait s'exprimer publiquement ce lundi. À la barre, il a toujours nié toute prise illégale d'intérêts, affirmant ne pas connaître les dirigeants de France Loire et soulignant que la décision du montage était du ressort du conseil d'administration.