Agriculteurs en colère. Des communes du Cantal rebaptisées en villes d’Amérique du Sud

Dans la nuit de dimanche à lundi 18 novembre, des agriculteurs du Cantal de la FDSEA et des JA ont lancé une grande action sur tout le département. Près de 400 d'entre eux ont fait basculer le Cantal sur un autre continent, en rebaptisant des communes. Ils entrent en lutte contre l'accord qui pourrait être signé entre l'Union européenne et les pays du Mercosur.

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Brasília, Rio ou São Paulo, dans la nuit de dimanche à lundi 18 novembre, des communes du Cantal ont été rebaptisées. Brigitte Troucellier, agricultrice, explique : “Aujourd’hui, c’est notre survie qui est en jeu. On fait de la viande qui est sure, sans hormones, sans antibiotiques. En Argentine et dans les pays du Mercosur, ils poussent la viande très vite, grâce aux hormones et aux antibiotiques, ce qui permet d’avoir un coût de production faible”. 

Des agriculteurs inquiets 

"Ne pas importer l'agriculture dont on ne veut pas chez nous" : voici le mot d'ordre de ces agriculteurs, opposés à la signature de l'accord entre l'Union Européenne et certains pays d'Amérique du Sud. Une contestation dans le calme, pour le moment, qui s’avère très symbolique. Benjamin Lescure, délégué cantonal de la FDSEA 15, souligne : “Si on accepte de telles choses, on ne mangera plus de la viande de Saint-Cernin, on mangera de la viande d’Amérique du Sud. C’est inacceptable et ce n’est pas possible”. 

"On ne croit plus en rien"

Pour cette première action, 400 agriculteurs cantaliens étaient mobilisés. Parmi eux, certains dénoncent une nouvelle trahison. Guillaume Bitaud, agriculteur, précise : “On ne croit plus en rien parce que la France nous amuse. L’Union européenne nous amuse.  Ils vont se cacher derrière cela et accepter cet accord, par rapport à l’Allemagne, à l’Espagne et à d’autres pays. Ils vont être obligés de craquer. On ne croit plus en rien. Il n’y a plus personne pour nous défendre. La France entière a besoin de nous”. 

Massivement rejetée, cette possible signature de l'accord de libre-échange avec le Mercosur cristallise la colère du monde agricole. D'autres actions devraient suivre dans les prochains jours. 

 

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