La vitesse maximale autorisée sur les routes secondaires du Cantal sera de nouveau de 90 km/h dès le samedi 1er février, annonce le président du conseil départemental Bruno Faure. La commission sur la sécurité routière réunie ce jeudi a donné son feu vert.
Les services routiers du département du Cantal ont déjà commencé à installer les panneaux 90 km/h (bâchés pour l'instant) sur les routes, depuis le 29 janvier.
Le président du conseil départemental, Bruno Faure (LR), avait en effet déjà pris sa décision, quel que soit l'avis consultatif de la CDSR (commission départementale de la sécurité routière) qui se réunissait ce jeudi 30 janvier.
Mais, contre toute attente, après avoir examiné les tronçons problématiques des 4000 km de routes départemantales du Cantal, la commission, composée des services de l'Etat, d'élus locaux, d'un représentant des organisations professionnelles et d'un représentant des asssociations d'usagers, s'est déclarée favorable au rétablissement des 90 km/h.
Ce n'était pas gagné d'avance. Le 15 janvier, le gouvernement avait envoyé aux préfets une circulaire rendant techniquement plus difficile le retour aux 90km/h. Elle préconisait un avis négatif sur les tronçons où circulent des véhicules lents de type tracteurs, les tronçons où il y a des arrêts de bus, ou ceux de moins de 10 km avec au moins un carrefour, ce qui est le cas sur de nombreuses routes en campagne.
"J'ai toute légitimité à poursuivre le retour aux 90km/h"
"Je suis bien entendu satisfait de cet avis, qui me donne toute légitimité pour poursuivre le rétablissement des 90 km/h, et surtout qui montre que l'on a su convaincre de la qualité du travail effectué sur la durée pour sécuriser ces axes routiers", a réagi Bruno Faure.
Bruno Faure met en avant les efforts faits par ses services pour améliorer la sécurité sur les routes : 111 points de limitation de vitesse, une quarantaine d'améliorations de la sécurité (carrefours dangereux par exemple) à hauteur de 3 millions d'euros, ou encore un soutien financier aux associations pour la sensibilisation des jeunes et des personnes âgées.
"Je suis content parce que cela montre que quand tous les acteurs se mettent autour de la table, on peut trouver des solutions partagées, de bon sens", poursuit l'élu, fervent opposant à la limitation à 80km/h depuis le début de sa mise en place.
"Ce sont des décisions nationales prises par des parisiens qui ne tiennent pas compte des spécificités locales", a-t-il encore une fois répété. Il ajoute également que des améliorations lui ont été suggérées par la commission, qu'il compte mettre en place.
Le réseau des routes nationales (140km) restera en revanche à 80km/h. Lundi 27 janvier, le retour aux 90 km/h a également été validé en Corrèze.