Le Conseil fédéral helvétique a décidé de maintenir les mesures de sécurité sanitaire en vigueur dans le pays, comme la fermeture des bars et des restaurants, alors que le nombre de cas de Covid est en augmentation ces derniers jours.
Les Suisses devront attendre pour boire un verre en terrasse, mais pourront être plus nombreux à faire la fête chez eux... Face à la détérioration des statistiques du Covid-19, le Conseil fédéral a choisi une forme de prudence ce vendredi 19 mars, après un déconfinement partiel le 1er mars.
"Le risque d'augmentation incontrôlée du nombre de cas est trop grand actuellement pour permettre d'autres assouplissements. Le nombre d'infections augmente en effet à nouveau depuis fin février et il y a encore trop peu de gens vaccinés pour exclure une forte augmentation des hospitalisations", indique le gouvernement fédéral dans un communiqué.
Les autorités estiment que les nouvelles souches, omniprésentes avec plus de 80% des cas positifs, "ne sont pas seulement beaucoup plus contagieuses mais plus mortelles". L'objectif affiché est "de préserver des conditions favorables nécessaires au bon déroulement de la campagne de vaccination ces prochains mois et à un assouplissement après Pâques".
10 à la maison
Les restaurants et les bars -y compris les terrasses- restent donc fermés et toutes les autres restrictions restent en place, malgré la forte pression des professionnels mais aussi des cantons.
En revanche, les réunions privées pourront passer de 5 à 10 personnes, tirant profit de la mise à disposition de cinq autotests gratuits par mois dans le pays. Mais là encore, les autorités appellent à la prudence et recommandent de limiter le nombre de foyers participant aux réunions.
Le Conseil fédéral note que trois de ses quatre indicateurs, retenus pour décider d'un éventuel assouplissement, "ne sont plus respectés depuis plusieurs jours". Ainsi, l'incidence sur quatorze jours est supérieure à 200 pour 100 000 habitants, le taux de positivité dépasse 5% et le taux de reproduction est à 1,14, ce qui signifie que le nombre d'infections augmente rapidement (presque +16% d'une semaine sur l'autre au 17 mars).
Seul point positif, le nombre d'hospitalisations en soins intensifs est inférieur à la barre que s'est fixée les autorités.
Le gouvernement, pris de court à l'automne après avoir lâché la bride dans le sillage des restrictions du printemps, veut désormais aller plus vite que le virus et envisage des mesures plus drastiques si la situation devait encore se dégrader. Il a fixé à 350 le seuil maximum d'incidence sur 14 jours, tant que toutes les personnes prioritaires ne seront pas vaccinées.
La Suisse, qui compte quelque 8,6 millions d'habitants, dénombre jusqu'à présent plus de 9 400 décès.