Déconfinement : de nombreux accidents dans la pratique sportive en montagne dans les Alpes

Depuis le déconfinement le 11 mai, de nombreux accidents surviennent en montagne et haute-montagne. Stations et préfectures appellent à la vigilance.

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Ce samedi 4 juillet, un alpiniste de 68 ans, originaire de Metz, a trouvé la mort après avoir chuté de plus de 100 mètres alors qu'il grimpait en direction de la pointe centrale des Aiguilles d'Arves entre la Savoie et les Hautes-Alpes.

En Isère, ce samedi, une jeune femme s'est tuée à la suite d'une chute dans le canyon de l'Infernet, en Chartreuse.

Ces exemples ne sont malheureusement pas rares, alors que la saison estivale débute tout juste.

Appel à la vigilance au déconfinement

Dès le déconfinement, le 11 mai, les gendarmes de montagne du Mont-Dore (Puy-de-Dôme), non loin des Alpes, avaient mis en garde randonneurs et sportifs et appellaient à redoubler de vigilance. D'autres pelotons de gendarmes de haute-montagne, en Isère, Savoie, et Haute-Savoie, en avaient fait de même.

Après deux mois de confinement en raison de la propagation de l'épidémie de coronavirus, les sportifs se sont logiquement et massivement tournés vers la montagne.

"Ça a démarré fort"

Les deux mois calmes pour les différentes brigades de CRS et de PGM sont rapidement devenus de l'histoire ancienne. Les interventions se sont multipliées. "Jusqu'à début juin, on était très chargés, confie Laurent Jaunatre, capitaine-adjoint, chef de section à la CRS des Alpes. Ca a démarré fort après le confinement." Un constat partagé du côté de la CRS de Savoie.

Plusieurs faits marquants se sont produits dans les Alpes : un randonneur de 30 ans est mort après avoir glissé sur un névé dans le massif des Fiz, en Haute-Savoie le 14 mai ; un skieur a été grièvement blessé après une chute de 600 mètres dans le massif du Mont-Blanc le 17 mai ; un homme qui tombe d'une falaise et se tue à Saint-Hilaire-du-Touvet, en Isère ; un randonneur retrouvé mort dans le massif du Mont-Blanc après une chute le 31 mai.

La préfecture de l'Isère en alerte

Le décès de Luce Douady, jeune espoir de l'escalade française, à la suite d'une chute dans le massif de la Chartreuse le 14 juin et la mort d'un joggeur dans ce même massif deux jours plus tard ont conduit la préfecture de l'Isère à établir un communiqué le 17 juin.

"Ces derniers jours, le département de l’Isère a été endeuillé par le décès de deux sportifs lors de la pratique d’une activité physique en montagne. La pratique d’activités sportives en montagne, et notamment après un arrêt de plus de deux mois due au confinement, doit se faire dans la plus grande prudence", est-il indiqué, en plus de consignes. 

"Des conditions météorologiques défavorables"

La préfecture avait également mentionné que "les conditions météorologiques actuellement défavorables rendent le terrain particulièrement glissant à moyenne altitude et de nombreux névés sont encore présents en montagne au-delà de 2 200 mètres, rendant la progression parfois technique". C'est notamment le cas de l'alpiniste originaire de Metz, dont le corps a été retrouvé dans un névé, ce samedi soir.

Le risque n'est pas réservé aux randonneurs et autres alpinistes. Le VTT est l'une des activités les plus accidentogènes, qui engendre le plus de secours en montagne depuis quatre ans. "C'est un sport à risque, il faut toujours rester prudent, même sur des pistes simples que l'on a l'habitude de faire..." explique Jérémy, VTTiste de descente, présent ce dimanche à Prapoutel (Isère) aux Sept Laux.

Si les brigades de CRS et de PGHM sont moins occupées qu'il y a deux mois, les décès récents incitent à la prudence. D'autant qu'avec la crainte d'une partie des Français de voyager vers l'Europe malgré la réouverture des frontières, les montagnes alpines pourraient être plus empruntées qu'à l'accoutumée. Avec les risques et accidents que ces balades et randonnées engendrent.
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