En Auvergne-Rhône-Alpes, certains candidats aux élections régionales sont passés d'un département à un autre entre le premier et le second tour.
Ce n'est pas une pratique qui poussera les très nombreux abstentionnistes du premier tour des élections régionales à se déplacer dans les bureaux vote pour le second tour du scrutin dimanche 27 juin. On parle ici des "voltigeurs". Ces candidats qui dans l'entre-deux-tours ont... changé de département.
En Auvergne-Rhône-Alpes, dans la liste de l’union des gauches autour de l’écologiste Fabienne Grébert, la Grenobloise Emilie Marche, élue de La France insoumise, est par exemple catapultée en septième position dans la liste de la métropole de Lyon. Le grand écart le plus élastique est sans doute celui de l’écologiste Natacha Muracciole, qui était tête de liste dans le Cantal au premier tour et devient troisième en Haute-Savoie pour le second. Selon le Dauphiné Libéré, Eric Hours, quatrième en Isère au premier tour pour la liste Cukierman, devient, lui, deuxième en Ardèche au second tour.
Des voltigeurs au RN
Dans le camp du Rassemblement national, certains candidats "voltigent" de la même manière. Brice Bernard, patron du RN en Savoie, devient tête de liste dans le Puy-de-Dôme où il n’a pourtant aucune attache. En Haute-Loire, Thierry Perez mène la liste RN pour le second tour. Il était pourtant candidat aux départementales en Isère.
On ne retrouve pas trace de ces "voltigeurs" dans le camp de Laurent Wauquiez, large vainqueur du premier tour dans la région. Le président sortant préfère s’entourer d’élus installés sur leur territoire. Mais une autre pratique apparaît sur les listes de Les Républicains : de très nombreux candidats sont déjà élus pour d'autres mandats. En Savoie, les neuf premiers noms de la liste sont déjà des élus. En Isère, ce sont les 20 premiers avec des maires, conseillers municipaux, sénateurs ou députés… Pas de voltigeurs donc, mais des "cumulards".