Gabin Benoît- Faisandier, apprenti à Saint-Privat d'Allier (43) est sélectionné pour le concours international des jeunes bouchers. Les 27 et 28 février 2018, il affrontera les meilleurs artisans de 5 autres pays européens. Le jeune homme de 18 ans prépare ce grand rendez-vous depuis des mois.
Gabin affûte encore et encore ses couteaux de jeune boucher. Ce jeune homme de 18 ans est tombé amoureux de ce métier alors qu’il était tout-petit. Travailler dans le froid, de bonne heure et avec parfois des horaires difficiles pour un garçon de son âge : pas de quoi le décourager. La passion et là.
Ce fils d’éleveur de Limousines est déjà le meilleur apprenti de France. Nouveau défi pour Gabin, fin février, où il affrontera la Suisse, l'Allemagne l'Angleterre ou l'Autriche à l’occasion du concours international des jeunes bouchers. Au menu des épreuves : désosser une cuisse de bœuf, la mettre en pièces, faire des préparations bouchères crues, proposer «également des compositions originales inédites pour faire briller son équipe.
Une détermination qui force le respect
L’année dernière la France a fini deuxième… à un point du gagnant. Cette année, on va essayer d’arriver premier. En plus, cela se passe chez-nous. Ça met une pression supplémentaire», explique-t-il.
Gabin a travaillé tout seul au magasin en dehors des heures d'ouverture : 15 heures par semaine en plus des préparations avec son équipier à Paris. Ce jour-là, avec son maître d’apprentissage, il concentrait toute son attention sur une épaule d'agneau.
"Je suis là pour lui, il le sait. Quand il a besoin de moi, il m’appelle, il me demande. Quand il veut travailler, je lui donne les clefs de la boucherie et il vient travailler. Je lui donne tous les moyens possibles pour qu’il y arrive » indique Mickaël Chabanon, son maître d'apprentissage.
A Paris au Salon de l'agriculture, Gabin sera le plus jeune des concurrents. Il se dit prêt à affronter sept heures d'épreuves face au public et au jury. Une détermination qui force le respect.