L'organisateur de la manifestation d'ultradroite, survenue mardi 16 mai au soir dans le centre-ville d'Annecy (Haute-Savoie), sera convoqué devant le tribunal correctionnel le 22 septembre prochain, a informé le parquet d'Annecy ce mardi 23 mai.
L'organisateur d'un défilé nationaliste, survenu mardi 16 mai au soir dans le centre-ville annécien, sera convoqué devant la justice, a informé le parquet d'Annecy via un communiqué ce mardi 23 mai. Il comparaîtra ainsi devant le tribunal correctionnel le 22 septembre prochain.
L'auteur de cette manifestation d'ultradroite, domicilié à Annecy, "a été rapidement identifié", informe le parquet : "Il a été entendu par les services de police le 22 mai 2023 et a reconnu les faits." Il comparaîtra devant le tribunal correctionnel d'Annecy "des chefs d'organisation d'une manifestation sur la voie publique sans autorisation".
L'organisateur encourt ainsi une peine de six mois d'emprisonnement et 7 500 euros d'amende.
De nombreuses réactions
Le jeudi 18 mai dernier, le parquet avait reçu un signalement de la part du préfet de la Haute-Savoie, après la tenue de ce défilé nationaliste. Deux jours plus tôt, mardi 16 mai, une quarantaine de personnes, vêtues de noir et pour certaines masquées, avaient défilé dans les rues du centre-ville d'Annecy avec des flambeaux, ainsi que des drapeaux français et savoyards.
Une vidéo avait été largement diffusée sur les réseaux sociaux. Sur celle-ci, les participants au rassemblement avaient notamment entonné "Les Lansquenets", un chant populaire depuis la fin des années 1960 dans les mouvements nationalistes français.
Cette chanson, originaire de Suède puis reprise dans différentes langues par la suite, a notamment été connue en Allemagne dès le début du XXe siècle et pendant la montée en puissance du parti national-socialiste.
Sur d'autres images, les militants posent avec des fumigènes et une banderole "Face à la répression, aucune soumission". Cette vidéo avait indigné de nombreuses personnalités politiques locales comme nationales. Jean-Luc Mélenchon et le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin avaient condamné cette manifestation.
Le maire d'Annecy, François Astorg (EELV), avait également fait part de sa colère après cette manifestation : "Ce sont des images effrayantes qui rappellent un autre temps. On pourrait se croire en 1934 avec le bruit des bottes. On y voit des personnes, dont certaines sont encagoulées, avec des drapeaux français et savoisiens."