Les tirs d'abattage de bouquetins, réalisés dans le cadre de la lutte contre la brucellose dans le massif du Bargy, ont été suspendus jusqu'à la décision du juge des référés, attendue début novembre. Quatorze bouquetins sur les 75 à abattre sont encore en vie.
Statu quo dans le massif du Bargy. Les tirs d'abattage de bouquetins, réalisés dans le cadre de la lutte contre la brucellose en Haute-Savoie, ont été suspendus depuis qu'un recours a été déposé auprès du tribunal administratif de Grenoble, le 20 octobre dernier.
En deux jours, 61 bouquetins, sur les 75 prévus par l'arrêté préfectoral, avaient été abattus. Quatorze bouquetins sont donc encore en vie. La décision du juge des référés est attendue le jeudi 3 novembre. L'arrêté d'abattage est, lui, valide jusqu'au 15 novembre.
Pour sauver ces 14 animaux de l’abattage, la FNE, avec sept autres associations environnementales, avait déposé un recours suspensif auprès du tribunal administratif de Grenoble : "Nos seuls leviers d’actions à notre disposition sont la persuasion, la justice et la médiatisation", se désole Jean-Pierre Crouzat, référent FNE Haute-Savoie, pour qui cette décision est totalement injustifiée et réalisée de manière indiscriminée.
Il rappelle que 96 % des bouquetins concernés par l’abattage sont sains : "Le taux de prévalence de la maladie se situerait autour de 4 %. Si on abat de façon indiscriminée 75 bouquetins, cela revient à potentiellement éliminer 4 individus porteurs de la maladie."