Football. Après les larmes de la relégation, Evian-Thonon-Gaillard doit se reconstruire

Alors que l'heure de la relégation en Ligue 2 a sonné pour Evian-Thonon-Gaillard, des voix s'élèvent pour dire que le club a été handicapé par la désunion de ses dirigeants. Une réunion est programmée avec les actionnaires pour parler d'avenir.  

"Nous pensions alors pouvoir nous en sortir. C'est un coup d'arrêt" dans les projets du club, admet le président Joël Lopez annonçant une réunion avec les actionnaires dans les prochains jours afin d'établir une stratégie pour tenter de remonter d'ici à deux ans.

On ne sait si ce sera avec Pascal Dupraz comme entraîneur mais ce dernier est au moins sous contrat jusqu'en 2021 comme manageur général. Certes, il a eu beau souligner que sans certaines erreurs d'arbitrage, le club aurait assuré son maintien, ETG, champion de National puis de L2 en 2010 et 2011, a, avant tout, raté le décollage puis l'atterrissage.

Ainsi, Evian-Thonon-Gaillard, trop inconstant, n'a pris qu'un point, fût-ce contre Paris Saint-Germain (0-0), sur les six premières journées, concédant notamment 15 buts, et n'a gagné qu'un de ses dix derniers matches (2 nuls).

Comme tout relégué, ETG va réduire son train de vie et plusieurs projets sont remis en questions ou différés dans le temps dont l'aménagement du château de Blonay, futur siège administratif ou le centre d'entraînement. Et la moitié des 28 joueurs de l'effectif est en fin de contrat ou de prêt.

Finances et actionnaires en questions

Le budget, de 30 millions d'euros, qui n'a pas évolué depuis l'accession il y a quatre ans, -anomalie dénoncée par Dupraz-, devrait fondre de moitié avec la baisse des droits TV, moindres en L2. Avec l'aide aux relégués (2 millions d'euros), le club ne percevrait plus que 6 millions en 2015-2016.

Le dossier d'un nouveau stade ou plutôt la rénovation approfondie de celui d'Annecy, dans lequel l'équipe évolue, à 80 kilomètres de son siège proche de Thonon-les-Bains, reste en suspens, faute d'entente politique et de stabilité à la tête du club.

Financièrement, la holding gérant Evian-Thonon-Gaillard FC n'a bénéficié d'aucune augmentation de capital depuis sa constitution en octobre 2008 alors que l'équipe n'évoluait qu'en National (3e div.). Or, l'ETG FC a manqué l'occasion, en mars, de faire entrer dans le tour de table Yves Bontaz, industriel local très fortuné et sponsor, dont l'offre de rachat de 35% du capital de la holding a été repoussée. Elle concernait la reprise de parts de 34 actionnaires minoritaires (1% à 2% chacun) dont Zidane, Lizarazu, Denisot partis après le retrait, il y a un an, du groupe Danone, partenaire principal, dont le PDG est l'incontournable Franck Riboud, lassé des dissensions internes, et de la révocation de l'ancien président Patrick Trotignon en décembre 2013.

Ces actions ont finalement été redistribuées entre les associés déjà présents qui ont fait jouer leur droit de préemption, notamment les deux actionnaires majoritaires, Esfandiar Bakhtiar (42%), homme d'affaires irano-suisse, et l'entrepreneur local, Richard Tumbach (15%) afin de conserver leur mainmise mais une recapitalisation serait nécessaire pour augmenter les fonds propres.
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