Avant la mise en service du Léman Express entre Genève et Annemasse (Haute-Savoie) le 15 décembre, l'atelier de maintenance des rames a été inauguré ce vendredi. Si l'agenda semble respecté côté travaux, des inquiétudes demeurent sur la construction des parkings relais.
Les événements s'accélèrent de part et d'autre de la frontière franco-suisse avant le lancement du Léman Express, ce RER qui reliera Genève à Annemasse dès le 15 décembre. Vendredi 27 septembre, l'atelier de maintenance des rames françaises a été inauguré en Haute-Savoie. L'occasion de faire le point sur ce que les Suisses surnomment déjà "le chantier du siècle".
L'imposant bâtiment de 2.000 m² abrite l'une des rames qui reliera bientôt la Haute-Savoie à la Suisse, prête à la révision ou à un simple contrôle. Et bientôt, ce maillon important de la chaîne ferroviaire accueillera quotidiennement 240 trains.
"On entretient le matériel roulant lorsqu'il ne circule pas pour gagner en efficacité et optimiser le système, explique Armelle Laugier, directrice du projet Léman Express pour SNCF Mobilité. Les rames sont entretenues entre les deux pointes journalières, le matin et le soir, mais également la nuit lorsqu'elles rentrent à l'atelier. Le tout 7 jours sur 7, 24 heures sur 24."
Visite guidée de l’atelier de maintenance des rames #LemanExpress à l’occasion de son inauguration pic.twitter.com/yOgenC3vSR
— Maxence DUVAUT (@MaxenceDUVAUT) September 27, 2019
Dernières inquiétudes sur les parkings
La sécurité est une priorité pour ceux qui coordonnent ce projet de liaison ferroviaire transfrontalière. Mi-septembre, un impressionnant exercice catastrophe avait mobilisé plus d'un millier de figurants et 900 secouristes pour tester la coopération binationale en cas d'accident. Et ce nouvel atelier de maintenance est placé dans un endroit stratégique de l'agglomération franco-suisse.
"On est au coeur du réseau du futur Léman Express, notamment de l'Étoile d'Annemasse puisqu'on arrive d'Evian-les-Bains, de Saint-Gervais et d'Annecy, ajoute Armelle Laugier. Ces trois lignes se regroupent ici à Annemasse avant de prendre le tunnel CEVA (Cornavin-Eaux-Vives-Annemasse, ndlr) et de partir vers la Suisse en direction de Genève et Coppet."
Il faut dire que les attentes sont grandes. L'objectif est de 50.000 passagers par jour et l'amenuisement significatif des longues files de voitures qui vont et viennent entre Genève et l'arrière pays français tous les jours. Les dernières inquiétudes concernent la manières dont les usagers vont rejoindre les 18 gares haut-savoyardes du Léman Express.
"Il y a différents moyen de rabattre vers les gares : par des bus, des navettes, c'est sans doute ce qui va se faire dans le Chablais, et par des parkings relais, liste Christian Dupessey, le maire d'Annemasse. Il y a des lieux où ces parkings ne sont pas encore faits, où il y a un peu de retard, donc il va falloir mettre le paquet comme on dit." Le compte à rebours final est donc bien lancé pour que les nouvelles bonnes habitudes soient prises tous les jours, dès le 15 décembre.