La société Uber a annoncé, ce vendredi 10 juin, avoir trouvé un accord avec les autorités du canton de Genève pour permettre aux chauffeurs locaux de reprendre leur activité, suspendue quelques jours par décision de justice.
Un accord a été trouvé avec les autorités cantonales pour permettre aux chauffeurs d'Uber de reprendre leur activité, récemment suspendue par décision de justice, ont annoncé ce vendredi le canton de Genève et l'entreprise américaine.
Selon ce nouvel accord, les chauffeurs genevois de la plateforme américaine de VTC seront désormais employés par des "sociétés partenaires suisses", et devraient pouvoir reprendre le travail dès ce week-end, précise Uber dans un communiqué.
"Nous sommes pleinement déterminés à soutenir nos entreprises partenaires et leurs chauffeurs et de permettre aux usagers de se déplacer à nouveau en toute sécurité et à un prix abordable", a déclaré Jean Pascal Aribot, directeur général d'Uber Suisse.
Un service perturbé à venir ?
Le service VTC d'Uber était à l'arrêt depuis six jours dans le canton de Genève. Une décision du Tribunal fédéral, plus haute autorité de justice suisse, avait mis fin à une saga judiciaire qui durait depuis 2019. L'entreprise américaine était opposée aux autorités du canton de Genève. Ces dernières considéraient que les chauffeurs d'Uber, qui travaillent en tant qu'indépendants, devaient être considérés comme des employés.
Dans le reste du pays, le groupe américain ne prévoit pas "pour l'instant d'établir un tel modèle contraignant", puisque la "grande majorité" des chauffeurs d'Uber en Suisse "souhaitent rester indépendants".
Uber s'attend également à ce que seule une partie des centaines de chauffeurs qui proposaient leurs services sur l'application à Genève avant l'interdiction ne reprenne le travail sous ces nouvelles conditions.
"Nous prévoyons le retour de nos services VTC dès ce week-end, dès qu'un nombre suffisant de chauffeurs sera constitué en devenant les employés de l'une de nos entreprises partenaires", complète le communiqué, misant sur une "fiabilité graduelle du service dans les jours à venir".
Avec ce nouveau statut, les chauffeurs bénéficieront notamment du salaire minimum horaire de 23,27 CHF, un des plus élevés au monde, en vigueur à Genève, alors que les sociétés qui les emploient devront s'acquitter du paiement de leurs charges sociales.