Dans le monde de l'ovalie, qui fait vibrer la France depuis plus d'un mois avec la Coupe du monde, le rugby fauteuil a aussi droit à sa compétition internationale. Elle se tient cette année à Paris, du 18 au 22 octobre. Le Nord-Isérois Christophe Corompt, licencié à Bourgoin-Jallieu, sera de la partie au sein de l'équipe de France.
En pleine Coupe du monde de Rugby et alors que l'équipe de France vient d'être sorti de la compétition en quarts de final par l'Afrique du Sud, c'est un autre compétition internationale que la France accueille : le rugby-fauteuil. Du 18 au 22 octobre, les huit meilleures équipes de la planète vont s'affronter à Paris, pour remporter le titre mondial.
Un Isérois en bleu
Christophe Corompt fait partie des athlètes tétraplégiques qui vont représenter la France. À quelques jours du début de la compétition, le sportif de Bourgoin-Jallieu n'a qu'une hâte : enfiler les gants et rejoindre le parquet. "Il y a un peu de stress qui monte, mais je suis pressé que ça commence."
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L'équipe de France, double championne d'Europe, a remporté son dernier titre en mai face la Grande-Bretagne, championne paralympique en titre. Mais pour le sportif isérois, rien n'est encore joué pour cette coupe du monde. "Il y aura toutes les meilleures équipes et dans un match tout peut se passer. Un match n'est jamais fait d'avance, en tout cas, c'est ma façon de voir les choses."
Surnommé le "besogneux", Christophe Corompt compte bien tout donner en défense : "Je n'aime pas trop perdre, je vais tout faire pour gagner ".
Des règles différentes, mais un même esprit
Un frère rugbyman, une sœur rugbywoman, Christophe vient d'une famille passionnée par l'ovalie. Il a dû arrêter le rugby valide suite à un accident. "Après un match, j'ai plongé dans la mer et je suis tombé sur un caillou", explique-t-il. Alors, quand en 2007 le rugby-fauteuil arrive en France, il essaye et ne s'est depuis plus arrêté.
Le sportif tient cependant à faire preuve de rigueur. "Les règles n'ont rien à voir avec le rugby. C'est un mélange de football américain et de hockey". Parmi les règles du rugby fauteuil, qui feraient hurler les aficionados du rugby valide : "On peut bloquer des joueurs qui n'ont pas la balle et faire des passes vers l'arrière". Autres détails : les équipes sont mixtes et le ballon est rond.
Finalement, est-ce que le rugby fauteuil à quelque chose à voir avec le rugby valide ? "Il faut du collectif, de la tactique et du contact, explique Christophe Corompt. Je peux vous garantir que c'est spectaculaire, avec des chocs et des chutes."
Un équipement coûteux et un entraînement rigoureux
Bref, du grand spectacle, qui demande une bonne préparation. Chaque semaine, l'Isérois fait deux entraînements dans son club de Bourgoin-Jallieu et deux séances de crossfit avec un coach.
De quoi être prêt pour la rencontre internationale. Un titre de champion du monde permettrait de donner de la visibilité au rugby fauteuil et de faciliter le financement des sportifs, qui jouent bénévolement. "Deux roues pour un fauteuil, c'est 1600 euros, le fauteuil entier avoisine les 10 000 euros", détaille Christophe Corompt. Un équipement de pointe, avec un fauteuil renforcé, adapté au sport sur parquet et aux contacts.
Pour soutenir Christophe Corompt et ses coéquipiers, c'est à Paris que ça se passe. Les phases de poules ont lieu à la Halle Carpentier du 18 au 21 octobre, avec une entrée à 5 euros. La finale a lieu à l'Accord Arena le 22, pour une entrée à 10 euros.
