Huit personnes ont été interpellées lors des manifestations du 1er-Mai à Grenoble. Parmi elles, six seront jugées en septembre et les deux autres déférées ce vendredi 3 mai.
Si les manifestations de ce mercredi 1er mai ont débuté dans le calme à Grenoble, la situation s'est tendue en début d'après-midi, entraînant l'interpellation de huit personnes. Un groupe de "50 gilets jaunes" s'est engagé sur un itinéraire non déclaré en préfecture, selon une source policière, ce qui a déclenché l'intervention des forces de l'ordre peu après 14 heures. Des échauffourées s'en sont suivies entre manifestants et forces de l'ordre.
Parmi les personnes interpellées, sept ont été placées en garde à vue pour "maintien dans un attroupement malgré sommation de se disperser" et entendues par la police, indique le procureur de la République de Grenoble. Il s'agit de sept hommes âgés de 18 à 34 ans ainsi que d'une femme de 53 ans. Six d'entre eux ont été laissés libres et seront jugés lors d'une audience correctionnelle le 16 septembre septembre 2019.
"Violence sur personne dépositaire autorité publique"
Mais le dernier, un homme de 34 ans, a vu sa garde à vue prolongée. Il sera déféré ce vendredi 3 mai en vue d'une comparution immédiate pour "participation à un attroupement malgré les sommations de se disperser et rébellion".
Un autre manifestant âgé de 22 ans est, lui aussi, toujours en garde à vue depuis la manifestation. Il sera déféré ce vendredi et passera en comparution immédiate pour le même chef d'accusation que les sept autres mis en cause auquel est ajouté celui d'"outrage, rébellion et violence sur personne dépositaire autorité publique", ajoute le magistrat.
Les différents cortèges qui ont défilé dans les rues de la capitale de l'Isère, ce mercredi, ont réuni plus de 4 000 personnes selon les autorités. Parmi elles, on comptait les syndicats (hormis FO et la CFDT), les "gilets jaunes", les féministes et les défenseurs de l'environnement.